Contre La sansure

SIMANDOU : PROFANATION DU MENSONGE D’ÉTAT”

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Quand la vérité de la convention CBG réduit en cendres la fiction du cnrd

Ma lettre ouverte adressée à Ousmane Gaoual Diallo continue de faire des ravages. On me dit qu’elle circule dans les couloirs ministériels comme une traînée de soufre. Qu’elle passe de téléphone en téléphone, de salon en salon, de bureau en bureau. Qu’elle arrache des grimaces, déclenche des réunions d’urgence, fait tiquer ceux qui croyaient que le mensonge officiel était un bouclier suffisant.

Résultat : un cadre du système, oui, du système lui-même, m’a écrit. Un message court. Sobre. Sec. Le genre de phrase qu’on envoie quand on en a assez de voir les imposteurs gouverner à coups de tromperies.

Il m’a dit : « Tu as raison. On nous a menti. Voici un extrait de la Convention CBG. Fais-en ce que tu dois faire. »

Je fais donc ce que je dois faire : je profane le mensonge du CNRD. Je l’écrase. Je le dissèque. Je l’expose au soleil. Parce que cette fois-ci, nous ne sommes plus dans la satire, ni dans l’ironie, ni dans la critique politique. Nous sommes dans le domaine des preuves. De la matière brute. De l’histoire. Du document juridique qui ne tremble pas quand il parle.

1. La comparaison de CDD : la mèche qui a mis le feu au mensonge

Tout est parti d’une phrase de Cellou Dalein Diallo (CDD) à Paris. Une simple comparaison. Une vérité tranquille. Une phrase prononcée sans forcer, sans crier, sans exagérer : « En 1963, l’État guinéen détenait 49 % de la CBG. »

Une vérité historique. Un fait documenté. Un fait écrit. Un fait archivé. Et pourtant, elle a suffi à mettre Conakry en ébullition. Parce qu’elle touche au tabou. Parce qu’elle frappe au cœur du mensonge du CNRD. Parce qu’elle rappelle ce que ce régime tente d’effacer.

CDD n’a rien inventé. Il a simplement dit ce que le document que j’ai reçu confirme noir sur blanc. Et c’est précisément cela qui a fait paniquer la propagande.

Alors, pour étouffer la vérité, le ministre de la Redondance s’est précipité sur les écrans. Il a parlé d’une voix tremblée mais arrogante. Il a dit que les 49 % de la CBG “étaient une dette”. Il a dit que la Guinée “remboursait encore”. Il a dit que les parts de la CBG “n’avaient pas de valeur réelle”.

Mensonge. Mensonge intégral. Mensonge sur la forme. Mensonge sur le fond. Mensonge dans la théorie. Mensonge dans la pratique. Et aujourd’hui, ce mensonge est mort.

2. Voici ce que dit la Convention CBG — le document qu’ils espéraient introuvable

L’extrait que j’ai reçu, issu de la Convention fondatrice entre l’État guinéen et Harvey Aluminium, contient deux lignes qui suffisent à tout réduire en cendres :

« 49 000 actions “A” remises au Gouvernement en contrepartie des titres miniers. 51 000 actions “B” souscrites par Harvey en espèces. »

C’est limpide. C’est direct. C’est imparable. Les 49 % ne sont pas une dette. Ce sont des actions attribuées en échange de l’apport minier de l’État, comme dans n’importe quelle société d’économie mixte, partout dans le monde.

Aucune mention d’un prêt. Aucune mention d’un remboursement. Aucune mention d’une charge. Aucune mention d’un endettement.

La vérité est simple : Le ministre a menti, comme à son habitude. Le CNRD a menti. Et la comparaison de CDD les a démolis.

3. Pourquoi ce mensonge ? Parce que les 15 % du Simandou ne tiennent pas debout

Le CNRD veut vendre les 15 % accordés à l’État dans Simandou comme un exploit historique. Ils veulent transformer un droit automatique inscrit dans le Code minier en “victoire politique”. Ils veulent maquiller un minimum légal en “génie stratégique”.

Mais la comparaison de CDD les a déshabillés. Elle a dévoilé l’escroquerie narrative. Elle a exposé la supercherie. Voilà pourquoi ils ont inventé une dette imaginaire. déformé l’histoire et falsifié l’héritage minier du pays.

Parce que si la Guinée avait 49 % en 1963, alors les 15 % de 2025 ne sont pas une prouesse mais une régression. Et ça, ils ne peuvent pas se le permettre.

4. Le mensonge est désormais nu. Il saigne. Il tremble. Et il ne peut plus se cacher.

La comparaison évoquée par CDD n’était pas une attaque. C’était un rappel historique. Un rappel nécessaire. Un rappel exact.

Et maintenant que la convention est ressortie du silence, maintenant que les preuves circulent, maintenant que la vérité se promène librement dans le pays, il n’y a plus de refuge possible pour ceux qui ont menti.

Simandou n’est pas un miracle. C’est un test. Le test qui révèle, une fois de plus, que ce régime gouverne par distorsion, par brouillage, par mensonge d’État.

Mais voilà : On ne falsifie pas l’histoire quand des documents existent. On ne maquille pas la vérité quand des citoyens veillent. On ne trompe pas un peuple quand un seul cadre décide de dire : « Ça suffit. »

La profanation est achevée. La vérité a parlé. Et le mensonge n’a plus d’abri.

Alpha Issagha Diallo

Auteur des colères lucides

Frappeur de mensonges d’État

Et Profanateur suprême des vérités enterrées par la Transition.

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