Contre La sansure

SOMMET D’ACCRA : BAMAKO SÉVÈREMENT SANCTIONNÉE. CONAKRY DEVRAIT MÉDITER.

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Au sommet extraordinaire d’Accra (Ghana), pays du président en exercice la CEDEAO, les autorités maliennes ont fait sanctionner sévèrement leur pays. Colonel Doumbouya et ses camarades devraient méditer sur le sujet et ouvrir le dialogue avec la classe politique pour trouver les pistes pouvant favoriser une transition normale devant mener à des élections inclusives, pacifiques et transparentes.

 

Selon Peter Sassou Dogbé l’envoyé spécial de radio France internationale (RFI) « la Cédéo a décidé de geler les avoirs maliens au sein de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), de couper les aides financières, de fermer les frontières entre le Mali et les États membres de l’organisation, mais aussi de suspendre les transactions avec Bamako, à l’exception des produits médicaux et de première nécessité. La Cédéao a décidé par ailleurs le retrait des ambassadeurs de tous les pays membres au Mali ».

 

Les autorités guinéennes devraient rester dans l’esprit du discours du Colonel Mamady Doumbouya du 5 septembre 2021, prononcé quelques heures après leur prise du pouvoir. Ce qui devrait se concrétiser par ouvrir un dialogue sincère avec la classe politique, surtout que celle-ci s’est réorganisée en Coalitions et même une super coalition, comme la Coalition des partis politiques (C.P.P.), qui voudrait leur présenter un plan d’accompagnement pouvant mener à des élections consuelles.

 

Négocier avec ce genre de structure est mieux que faire comme la rencontre que le Ministre Mory Condé du MATD, qui semble vouloir ignorer (peut-être qu’il a reçu de telles instructions) les partis politiques, a eue vendredi dernier, avec des organisations de la société civile, nettement moins représentative des populations guinéennes, que le sont le C.P.P. et d’autres formations politiques. Tous les membres de ces organisations de la société civil ne sont-ils pas d’ailleurs membres ou sympathisants des différents partis politiques ?

 

L’Union européenne, les Nations-Unies et les États-Unis soutiennent la CEDEAO

 

Derrière les décision de la CEDEAO, il ne faudrait pas seulement voir les 15 États membres. Il y a surtout l’Union européenne, les Nations-Unies et les États-Unis, principaux partenaires techniques et financiers de la Guinée et puissances dont les sanctions contre un pays le pousse à la faillite. La Guinée et pratiquement tous les autres pays africains et ailleurs à travers le monde (y compris la Russie, la Turquie, l’Iran) sont obligés d’éviter la colère des puissances occidentales.

 

Pourquoi ne pas s’entendre avec elles et favoriser le développement du pays ? Pourquoi ne pas convenir avec les forces vives guinéennes et plus spécifiquement avec la classe politique, d’un chronogramme, précisant les dates, étapes et moyens financiers à mettre en place, pouvant favoriser une transition normale dans le pays ?

 

Souhaitons que le CNRD ne fasse pas comme le RPG et ses alliés et que ceux qui encouragent le Colonel Mamady Doumbouya ne le transforment pas en un Alpha Condé, Dadis Camara, Sékouba Konaté, Lansana Conté ou le tristement célèbre Sékou Touré.

 

Ibrahima Sory BALDÉ

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