La compagnie sénégalaise de téléphonie offre des services de qualité à des prix accessibles au Sénégal et probablement ailleurs en Afrique. Mais en Guinée c’est loin d’être le cas.
Une dizaine de jours passés à Dakar m’a permis de m’en rendre compte. Avec une « pass » de 1 000 francs cfa (moins de 20 000 francs guinéens, j’ai eu droit à une connexion 4 G équivalente de celle qui est accessible dans les pays occidentaux et les autres bien développés. En Guinée, c’est à peine si la connexion est régulière et, surtout, de qualité. Je me demande bien si la 4 G annoncée l’est réellement ?
Comme me l’avait dit un collaborateur, l’année dernière, « ici en Guinée, je ne sais même pas si on a la 3 G. En tout cas, sur ce plan aussi, le Sénégal est loin devant nous. Si Alpha Condé avait travaillé comme Abdoulaye Wade, aujourd’hui, il aurait un ancien président libre et respecté. Et la Guinée serait sur le point d’accélérer sa vitesse de développement. Ce qui aurait pour première conséquence bénéfique le retour des guinéens dans leur pays plutôt que d’aller effectuer des emplois à risque dans pays dangereux comme l’Angola, l’Afrique du Sud… »
Au cours des prochains jours, notre équipe ira aux renseignements auprès d’Orange Guinée pour savoir comment et pourquoi elle n’offre pas la même qualité de service, même si ce serait au double du prix appliqué au Sénégal. Car ici en Guinée, je suis tenté de dire que « l’ on a pas Orange, mais citron ».
En rentrant en Guinée aujourd’hui, à bord du confortable vol régulier d’Air Sénégal je me mettrais à mesurer le temps qu’il faudra à la Guinée pour rattraper le Sénégal. Car, après avoir réalisé que depuis mon dernier séjour dans la capitale sénégalaise d’autres progrès ont été enregistrés, je me demande si nos voisins, très hospitaliers (environ 4 millions de Guinéens y vivent paisiblement) ne parviendront pas à nous arracher la CAN 2025. Notez que les Turques d’Alpha Condé y construisent dans la nouvelle ville de Diamniadio un stade haut de gamme.
Ibrahima Sory BALDE