Contre La sansure

THIEGBORO VS BALLA SAMOURA : LES GERMES D’UN « CLASH » EN PERSPECTIVE…

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Après le limogeage de la Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Fatoumata Yarie Soumah, suite à la réponse qu’elle a adressée au Ministre Secrétaire général de la Présidence, Colonel Amara Camara, numéro deux de la junte guinéenne, on observe maintenant le ‘combat’, dans une affaire entre les colonels de gendarmerie Moussa Thiegboro Camara et Balla Samoura, numéro trois de la Junte du Colonel-Président Mamady Doumbouya. Le site africaguinee.com fait le point.

Rien ne va plus entre le haut commandement de la gendarmerie nationale Direction de la justice militaire dirigé par le colonel Balla Samoura, et les services du colonel Moussa Thiegboro Camara, Directeur des Services Spéciaux.

Ces deux importants services publics impliqués dans la lutte contre l’insécurité et ses effets nocifs se livrent en spectacle, avec en toile de fond des échanges épistolaires pas du tout amicaux. Au centre de leur bras de fer, une sulfureuse affaire de saisie de produits prohibés et placés sous scellés à l’OCAD (office central anti-drogue), sur instruction du parquet de Kaloum.

Dans la nuit du 27 au 28 décembre 2021 entre 2 heures et 4 heures du matin, la gendarmerie a opéré une descente inopinée dans les locaux de l’OCAD où elle a saisi 54 cartons de produits prohibés. Du Tramadol, dit-on dont le carton se vendrait entre 30 et 35 millions de Francs Guinéens. L’OCAD fustige la démarche du Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale, colonel Balla Samoura, qui selon l’office n’obéit pas aux règles.

Pour justifier son action, le Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale a invoqué l’argument selon lequel une infraction était en voie de se commettre à l’OCAD avec des risques de réintroduction de produits prohibés sur le marché. Faux rétorque les services spéciaux, insinuant que les raisons de l’intervention de la gendarmerie sont ailleurs.

« Pourquoi la mission n’a-t-elle pas procédé à des interpellations à l’OCAD pour des faits de flagrant délit ? », réplique les services spéciaux qui fait observer que des produits prohibés plus sensibles et plus couteux que le TRAMADOL sont gardés à l’OCAD pour le compte des différents parquets en attendant la fin des procédures judiciaires pour leur incinération.

« Pour nous, ce genre d’agissements surprenant et incompréhensif ne peut pas se faire à cause tout simplement des cartons de TRAMADOL qui sont scellés, alors que si nous voulions de la drogue, on irait vraiment vendre à peu près les 200 kilos de cocaïne que nous détenons sous scellés des parquets quand on sait qu’un kilo de cocaïne coûte 52.000 Euros », se défend les services spéciaux. Comme pour dire que le « bras de fer » est désormais lancé. Reste à savoir jusqu’où ira-t-il ?

Focus Africaguinee.com

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