Contre La sansure

Transition CNRD : la justice Guinéenne plus que jamais aux ordres

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Le 5 septembre 2021, c’est-à-dire à l’avènement du CNRD au pouvoir, on aurait cru à tout sauf ce qui se passe maintenant au sein de la justice Guinéenne. Les discours d’engagement prometteurs qui ont redonné l’espoir à des milliers de Guinéens de croire à l’ère du renouveau, de la justice et de la refondation de l’Etat, n’auront été que des vaines promesses pour légitimer le putsch qui a renversé Alpha Condé du pouvoir.

« Il n’y aura pas de chasse aux sorcières ; la justice sera la boussole qui orientera chaque Guinéen », affirmait l’homme au sobriquet ‘’Parrain O+’’.
Un an après, le constat est tout autre. La restriction s’est imposée aux libertés publiques, la situation des droits de l’homme s’est agonisée et la traque aux anciens dignitaires s’est amplifiée. De plus en plus, la justice s’est inféodé au CNRD l’organe central de la transition. Visiblement, elle est le rideau derrière lequel le CNRD se cache pour faire ‘’le sale boulot’’ qu’ils ont annoncé il y a quelques mois en arrière.
De la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF)
Pour rappel, au lendemain de la prise du pouvoir par le Colonel Doumbouya, tous les anciens dignitaires du régime d’Alpha Condé, ont été interdits de voyager et dépossédés de tous leurs documents de voyage. À cela, s’ajoute le gel de leurs comptes bancaires sans aucune décision de justice. Cela n’ayant pas empêché certains d’entre eux de continuer à mener des activités politiques en faveur du retour à l’ordre constitutionnel, le CNRD a eu marre de leur ‘’assignation’’ à domicile. Il fallait donc les inquiéter pour espérer conduire la transition dans la tranquillité.
Quand on veut abattre son chien, on l’accuse de rage.
C’est ainsi que des vagues de convocations ont commencé à être émises. De longues journées d’audition ont perturbé le sommeil de plusieurs collaborateurs d’Alpha Condé.

Au demeurant, nombreux d’entre eux, sont inculpés et incarcérés pour des faits présumés de détournement de deniers publics. Les grands noms sont notamment Dr Ibrahima Kassory Fofana, Honorable Amadou Damaro Camara, Dr Mohamed Diané, Oyé Guilavogui, etc.

Malheureusement, depuis plusieurs mois, ces personnalités politiques croupissent en prison sans aucun procès. Le temps de permettre au procureur spécial de trouver des éléments pour les culpabiliser. Ceux ayant échappé à la prison sont aujourd’hui contraints de rester en exil. Malgré, jusqu’ici, rien de vrai n’a été trouvé contre la plupart des prévenus, particulièrement Dr Ibrahima Kassory Fofana.

Aujourd’hui, tout porte à croire qu’il s’agit d’une démarche juridico-politique pour ternir son image et déconstruire sa notoriété au sein de l’électorat Guinéen. Pour preuve, les accusations du parquet de la CRIEF l’ayant conduit en prison, semblent de nos jours révolus par manque de preuve. L’objectif commandité étant d’éteindre sa carrière politique, le procureur spécial n’a trouvé d’autres choix que d’aller sucer dans les archives de la télévision nationale, la copie d’une émission enregistrée en 2009, en prélude à la présidentielle du 27 juin 2010, dans laquelle le candidat Kassory du parti GPT parlait de ses activités et de son projet de société. Dans ladite émission, Dr Kassory Fofana, certaines de ses actions, notamment dans le domaine des pêches.

Dans l’incapacité de prouver ses accusations, le procureur de la CRIEF sans gêne, repose désormais ses armes sur cette émission réalisée au lendemain du retour au pays de Dr Kassory, après un long séjour dans le pays de l’Oncle Sam.
Au-delà de ce fait, la CRIEF dit avoir découvert aussi trois (3) comptes bancaires au nom de Dr Kassory Fofana. On tente de faire croire à l’opinion qu’il s’agit de nouveaux éléments d’accusations. Des journalistes mieux offrants se prêtent au jeu toxique pour distiller des insanités dans la presse alors que la vérité sur lesdits comptes bancaires est toute autre
Pour se rendre à l’évidence, il suffit d’approcher la Cour des comptes pour avoir la liste des biens déclarés par Dr Kassory Fofana avant sa prise de fonction en tant que Premier ministre en 2018.
Par ailleurs, dans sa déposition à la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie, les mêmes comptes bancaires ont été déclarés. Tous ont été ouverts bien avant le régime d’Alpha Condé. De qui se moque-t-on ?
La CRIEF est devenue l’ombre d’elle-même
Cette Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières dont la création a été saluée par la quasi-totalité des Guinéens pour ne pas dire l’ensemble, dans ses agissements, prouve à suffisance à la face du monde, qu’elle est un instrument de répression, de disqualification et de règlement de compte contre des acteurs politiques et les anciens dignitaires du régime Condé.

Pour preuve, mardi dernier, le Colonel Mamadi Doumbouya recevait à son palais les magistrats de ladite Cour en présence de son ministre de la Justice. Les instructions données ne souffraient d’aucune ambiguïté. La machine des convocations et d’incarcération devrait être rallumée dans l’impérieuse nécessité d’éviter la colère du ‘’Parrain’’.
La conséquence directe des directives du patron du palais Roi Mohamed V, a été l’incarcération de Kabinet Sylla dit Bill Gate, ex-intendant du Président Alpha Condé.
L’autre conséquence hâtive, vient est venue du ministre de la Justice lui-même. Il s’agit d’une injonction aux fins de poursuites judiciaires contre Alpha Condé et 185 personnalités de son régime, dont 5 personnes qui sont déjà décédées et 2 enfants d’un ex-directeur.
Ils sont tous accusés de détournement, de corruption, de blanchiment, d’enrichissement illicite, entre autres. Ce qui encore une fois, prouve à suffisance que la justice Guinéenne est plus que jamais aux ordres, dans la dépendance et dans l’inféodation. Heureusement, au-dessus d’elle, plane la justice de Dieu, la vraie que nous croyons.
Une pensée donc à tous les prisonniers la justice injustice du CNRD qui continue d’imposer sa loi au peuple de Guinée, en attendant le secours de la justice juste qui est celle divine.

Alkaly SOUMAH

Citoyen indigné.

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