Elles sont supposées se tenir à compter de demain, mardi 22 mars 2022, qui marque le 2 ème anniversaire des législatives controversées, couplées, à un referendum constitutionnel illégal, qui avait permis à l’ex président Alpha Condé de se présenter à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020. Devrait-on estimer que les conclusions de ces assises nationales, dont on ne sait officiellement ni les objectifs ni les personnes invitées à prendre part, ni la durée, seront contestées, parce qu’illégitimes ?
Le CNRD du Colonel Mamadi Doumbouya, le Gouvernement Mohamed Béavogui et le CNT de Dansa Kourouma ont décidé, sans associer la classe politique représentative de la quasi totalité des guinéens, à tenir ces assises. Comme l’ont fait au Mali les autorités de la transition du couple Goïta Maïga, dans l’unique but de s’offrir une légitimité de quelques années. Certains parlent de 3 années et d’autres de 5 années. Un programme qu’ont rejeté la CEDEAO, l’Union africaine et les Nations-Unies.
Il est trop tard pour la tenue d’assises nationales car, tout ce qui pourrait être discuté dans ce forum l’a été aux cours des concertations nationales organisées par le CNRD, et suite auxquelles les forces vives de Guinée ont produit, à la demande de ce même CNRD, des mémorandums. C’est donc à ce CNRD, à son Gouvernement et à son CNT d’ouvrir un dialogue national pour examiner les différents mémorandums.
Au lieu de mettre des efforts pour organiser des assises nationales sans la participation de la classe politique réelle, pourquoi les nouvelles autorités ne devraient-elles pas accepter l’appel de celle-ci pour trouver les consensus indispensables à la reconstruction économique du pays et la réconciliation entre ses fils, que l’ethnostratégie des 11 dernières années de pouvoir du régime renversé le 5 septembre dernier a érigé en système politique.
Ibrahima Sory BALDÉ