Un jeune étudiant tué par les forces militaires et paramilitaires à Hamdallaye
Les forces militaires et paramilitaires postées le long du boulevard qui va de Hamdallaye à Kagbélen, appelé autoroute Le Prince, ont tiré hier nuit sur Mamadou Aliou Barry, jeune étudiant de l’Université Général Conté de Sonfonia.
Alors que les autorités religieuses sont parvenues à faire reporter la marche programmée pour aujourd’hui 20 mars 2023, pour favoriser la recherche de solutions pouvant rapprocher le CNRD du colonel Doumbouya aux Forces vives guinéennes, qui regroupent les principales organisations politiques et sociales du pays, les forces armées gouvernementales déployées sur cet axe continuent de faire des victimes depuis bientôt une vingtaine d’années, au moment de la fin du régime du général Lansana Conté.
Sous le règne du CNDD du capitaine Moussa Dadis Camara, remplacé par le général Sékouba Konaté, au lendemain de l’échec de la capture de son aide de camp, Aboubacar Diakité, alias Toumba, et au cours de laquelle il a reçu une balle dans la tête, les quartiers de Hamdallaye, Bambeto, Cosa ont été des zones chaudes. Et à l’arrivée de l’ex président Alpha Condé, alors que l’on croyait qu’il aurait mené une politique sociopolitique et économique reposant sur les bases démocratiques, il en a plutôt fait, avec son ethnostratégie, un champ de tirs et de répression des militants de l’UFDG, son opposition.
Les responsables de ces troupes, aujourd’hui au pouvoir après l’avoir renversé le 5 septembre 2021, n’ont pas opéré les changements qu’ils avaient annoncés. Ils ont réinstallé les PA et renforcé leurs moyens. En moins d’un an, selon un décompte, Mamadou Alou Barry, qui sera inhumé au cours des prochaines heures, ce lundi 20 mars 2023, est la 18ème victime.
Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme Alphonse Charles Wright, qui avait avant sa nomination, entreprit des actions pour traquer les auteurs de ces crimes, va-t-il ordonner des enquêtes ?