《 Libérez les médias, libérez l’internet》: La protestation en ligne du peuple guinéen après l’incendie à Kaloum
L’explosion de ce lundi 18 décembre du principal dépôt de carburant de la Guinée Conakry, situé dans le quartier de Kaloum, a suscité bien plus qu’une simple vague de tristesse et de stupéfaction chez le peuple guinéen. Sur Facebook, la population s’en prend au gouvernement en place, réclamant d’eux la réinstallation de l’internet et la libération des médias, afin de respecter leur droit à l’information.
La Guinée Conakry est en plein deuil national. Ce 18 décembre, au moins une dizaine de personnes a été tuée dans l’incendie qui s’est produit dans le quartier de Kaloum, dans le principal dépôt de carburant du pays. Un incident gravissime dont la cause est pour l’instant méconnue. Souhaitant justement ne rien rater d’essentiel de cette malencontreuse circonstance, le peuple guinéen exprime sur le réseau social Facebook sa soif d’information, considérant le paysage médiatique et journalistique plus que jamais important en cette effroyable période.
En effet, depuis la date du 24 novembre , l’accès aux réseaux sociaux est restreint en Guinée Conakry. Au même abords, certains médias, dont plus particulièrement des radios, se sont retrouvés complètement brouillées. Afin de poser des explications sur cette soudaine censure, Ousmane Gaoual DIALLO, porte-parole du gouvernement, a été questionné sur le sujet : 《 L’internet n’est pas un droit》, a-t-il souligné avant d’insister sur le fait que l’internet n’est nullement coupé dans le pays.
Pourtant, la population guinéenne, utilisant désormais un VPN, ne peut s’empêcher de s’offusquer en remarquant une certaine ironie de la part de l’Etat, qui a immédiatement décidé d’user des réseaux sociaux pour s’exprimer sur l’explosion au quartier de Kaloum. 《 Pourtant internet n’est pas un droit en Guinée mais c’est ici que vous communiquez 》, a posté un internaute sous un statut du ministère de l’information et de la communication de Guinée.