Même dans les détails le diable n’existe pas ! (Par Abdoulaye Oumou)
Plus de soixante douze heures après le lancement des Forces Vives de la Nation, une entité circonstancielle – par plusieurs organisations sociopolitiques hautement représentatives, pour exiger de la junte un retour à l’ordre constitutionnel, des mauvaises langues veulent réduire les Forces Vives de la Nation à une manœuvre du président déchu, Alpha CONDÉ. Ces personnes aux agendas toxiques évoquent même une alliance de contre nature avec le FNDC ou bien une entité reconstituée par ce dernier.
Primo, c’est archi faux. La mise en place de cette entité est en droite ligne avec les valeurs des droits humains défendues par le FNDC depuis sa création. Pour le respect des textes de lois de notre pays et des conventions auxquelles la Guinée a souscrit, le FNDC ne fléchira pas.
Secundo, la mise en place des FVG est une réponse à l’article 77 de la charte de la transition. Il est important de rappeler aux uns et autres qu’avant la mise en place de cette entité représentative du Peuple de Guinée, de nombreuses rencontres ont été organisées pour rapprocher les Guinéens sur la nécessité d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Ainsi, le FNDC avait échangé avec plusieurs entités, dont des organisations de presse guinéennes au siège de l’AGUIPEL sur le besoin urgent de sauvegarder les acquis démocratiques et de favoriser les actions concertées inter-guinéens.
Tertio, le FNDC reste et demeure dans la défense des droits humains, de la démocratie et de l’État de droit. Pour preuve, le 11 décembre 2021, le mouvement avait dénoncé l’attaque du siège du RPG et l’arrestation de certains militants dudit parti.
Aujourd’hui, depuis bientôt un an, plusieurs cadres de ce parti sont détenus pour certains sans jugement. Ils sont accusés de détournement des deniers publics, alors que les mêmes personnes qui nous gouvernent ont refusé de déclarer leurs biens et de fournir aux Guinéens la liste des membres du CNRD.
Les anciens dignitaires purgent aujourd’hui des peines qui ne sont pas prononcées par un juge. Une violation flagrante des droits humains. Quoi qu’on reproche à ceux-là qui, hier, violaient à souhait nos droits, nous exigeons à tout lieu le respect de leurs droits.
Au FNDC, la défense des valeurs n’a pas de couleurs. Le mouvement citoyen reste et restera en adéquation avec ses principes et assume les décisions les plus stressantes possibles. En dépit des multiples tentatives de déstabilisation du mouvement et des divers achats de conscience inaboutis, pour être en harmonie avec ses valeurs, bien que ses principaux leaders soient en prison, en clandestinité et d’autres en exil, le mouvement tient bon.
En définitive, il faut retenir que la junte au pouvoir a trahi son discours du 05 septembre 2021. Elle a violé plusieurs dispositions de la charte de la transition. Pire, elle s’éloigne de l’essentiel. Elle ne crée plus les conditions d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Elle n’a pas une réelle volonté d’organiser les procès pour les crimes de sang en faisant véritablement de la justice une boussole de la transition.
Éviter les erreurs du passé, c’est d’éviter de récidiver les dérives du passé. Les violations des droits humains, les détournements de deniers publics, l’attribution des marchés gré à gré au proche en violation des codes des marchés publics…
Donc, faisons sienne cette citation de Martin Luther King » La moindre injustice, où qu’elle soit commise, menace l’édifice tout entier »
Wasalam !
Abdoulaye Oumou Sow
Journaliste/Blogueur
Responsable de Communication du FNDC