2024 est une année bissextile : depuis quand ces années existent-elles et pourquoi ajoute-t-on un jour supplémentaire en février ?
Cette année durera 366 jours au lieu des 365 traditionnels, car il s’agit d’une année bissextile.
Tous les quatre ans, nous constatons cette anomalie dans nos calendriers, mais pourquoi les années bissextiles existent-elles et depuis quand ?
Pour répondre à ces questions, il faut remonter à la Rome antique, il y a plus de deux millénaires, lorsqu’on a découvert que le calendrier n’était pas tout à fait aligné sur l’année solaire.
C’est Jules César qui a eu l’idée de demander à l’astronome alexandrin Sosigène de l’aider à créer une alternative au calendrier romain, plus conforme à la réalité et à la rotation de la Terre.
Notre planète ne met pas seulement 365 jours pour faire le tour du soleil sur son orbite, comme certains le pensent, mais 5 heures, 48 minutes et 56 secondes de plus.
C’est pourquoi Origène a proposé un calendrier, très proche de celui des Egyptiens, qui comptait 365 jours avec un jour supplémentaire tous les quatre ans pour s’aligner sur l’année solaire.
C’est ainsi qu’est né le calendrier julien, du nom de son promoteur.
Un jour supplémentaire le 24 février ?
Cependant, ce système présentait également des problèmes et il a été progressivement remplacé par le calendrier grégorien à partir de 1582, qui est celui qui nous régit aujourd’hui.
Comme le calendrier julien exigeait un jour supplémentaire tous les quatre ans, les Romains décidèrent que ce jour se situerait en février, qui était alors le dernier mois de l’année.
Le nom de jour bissextile vient du latin « ante diem bis sextum Kalendas Martias » (sixième jour avant les kalendes de mars en français), c’est-à-dire le 24 février. Comme la phrase était un peu longue, elle s’est résumée à « bis sextus » : bissextile dans notre langue.
Des années plus tard, le pape Grégoire XIII décida, par le biais d’une bulle papale, de « perfectionner » le calendrier.
L’une des modifications consistait à fixer le jour supplémentaire des années bissextiles au 29 février et non plus au 24 fixé par le calendrier julien.
Une solution mathématique
Conseillé par l’astronome jésuite Christophe Clavius, le souverain pontife a également établi qu’après le jeudi 4 octobre 1582, ce serait le 15 octobre, une suppression de 10 jours qui a permis d’éliminer le décalage avec l’année solaire.
Afin d’éviter que ce décalage ne se reproduise, un système d’exceptions aux années bissextiles a été créé
Les années bissextiles ne sont pas des années bissextiles si elles sont des multiples de 100, à moins qu’elles ne soient également des multiples de 400. Pour cette raison, les années 1800 et 1900 n’étaient pas des années bissextiles, mais l’année 2000 l’était.
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