Grogne des enseignants contractuels : malgré la reprise de l’enrôlement en Basse-Guinée, les acteurs ne décolèrent toujours pas
Visiblement, le gouvernement prend au sérieux le débrayage des enseignants contractuels communaux. En effet, le processus d’enrôlement a repris depuis le lundi 6 mai dernier en Basse-Guinée, avec une certaine accélération.
En dépit de cette bonne nouvelle pour les contractuels, le secrétaire général du SNE qui dit travailler d’arrache-pied pour la résolution de cette crise, pointe la légèreté des autorités, d’autant plus que le protocole additionnel qu’ils avaient signé était assorti d’un chronogramme d’activité situé dans la durée.
Cependant, depuis le déclenchement du mot d’ordre de grève dans les concessions scolaires, signale Michel Pépé Balamou, le ministre du travail et de la fonction publique en commun accord avec son homologue de l’enseignement pré-universitaire ont fait appel aux responsables des contractuels à qui ils ont annoncé la reprise de l’enrôlement depuis le lundi 6 mai 2024.
« Je pense qu’au niveau de la Basse-Guinée, ces activités ont repris mais dans l’arrière pays, ça a du mal à reprendre mais il y a eu des récépissés que certains ont eu. Mais jusqu’à présent les machines ne sont pas arrivées là-bas d’abord pour que cela reprenne. C’est pourquoi, il y a cette colère généralisée au niveau des enseignants contractuels non seulement par rapport au protocole additionnel mais aussi et surtout par rapport aux conditions de vie et de travail, d’autant plus que nous avions à l’issue de la signature du protocole additionnel nous avons formulé des doléances et fait des plaidoyers au niveau du gouvernement à l’effet de donner au moins deux à trois mois de primes d’arriérés aux enseignants contractuels, parce qu’aujourd’hui ils traversent l’enfer. Donc ce plaidoyer était conditionné au retour du pool financier qui était aux USA mais au jour d’aujourd’hui le pool financier est de retour », a-t-il expliqué.
Joint à la suite de Michel Pépé, le coordinateur national des enseignants contractuels n’a pas caché son insatisfaction vis-à-vis des autorités. Poursuivant Alseny Mabinty Camara, leur a demandé de respecter les conclusions du protocole additionnel qu’ils ont signé, dans l’intérêt de l’éducation guinéenne.