Contre La sansure

Me Traoré, votre remède est bon.

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Cher Maître Traoré,

Depuis plus de deux années, nous soutenons que la limité du nombre de partis politiques peut se faire démocratiquement. Vous, très simplement, vous le démontrez. Et vous dites :

« Avec des élections libres, crédibles transparentes inclusives et organisées à intervalles réguliers :

-Le nivellement par le bas disparaît au niveau des partis ;

– La représentativité de chaque parti politique ou son poids sur l’échiquier politique est connu ;

– La déclaration selon laquelle tous les partis politiques se valent perd tout son sens ;

– Si l’État doit financer les partis politiques, il y a des critères objectifs pour déterminer qui peut en bénéficier ;

– Plus généralement, sur certaines questions, la priorité est accordée à ceux d’entre les partis politiques qui sont représentatifs ;

– Les partis politiques qui n’ont pas un certain pourcentage d’électeurs lors d’un scrutin ne peuvent obtenir le remboursement de leurs frais de campagne ;

– Ainsi petit à petit, avec les difficultés financières consécutives aux échecs électoraux accumulés au fil des années, un nombre important de partis politiques finissent par disparaître, se fondre dans d’autres partis politiques ou chercher des alliances pour continuer à exister.

Aujourd’hui, on parle de moins en moins du parti socialiste ou du parti communiste en France. Même si ces partis politiques existent encore, ils sont affaiblis par les multiples revers électoraux qu’ils enregistrent. Des partis politiques ont même eu l’idée de vendre leur siège pour renflouer leurs caisses. En d’autres termes termes, des partis politiques traditionnels sont menacés d’extinction. De nouveaux mouvements politiques voient le jour et contribuent à la recomposition de la scène politique.

Merci de m’avoir donné quelques minutes de votre temps pour échanger avec vous.

Poursuivant, vous avez souligné que « les élections ne résolvent pas tous les problèmes, mais elles permettent d’apporter des réponses pratiques à certaines questions fondamentales comme celle relative à la pléthore de partis politiques. C’est ce qui pourrait expliquer qu’il y ait des partis politiques qui redoutent les élections car celles-ci constituent un moyen objectif de les évaluer et les résultats élections, un indicateur très pertinent de leur représentativité. Ils préfèrent être mis sur un pied d’égalité avec d’autres partis politiques qui sont pourtant plus représentatifs mais qui ne peuvent le revendiquer, en l’absence d’élections. C’est comme un élève qui n’aime pas ou qui a peur des évaluations car elles permettent de savoir ce qu’il vaut réellement« .

L’élection de juin 2010 avait identifié un maximum de 7 formations

Suite au premier tour de la présidentielle de 2010, on peut estimer que l’élection avait permis aux guinéens, en décidant que seuls les partis ayant recueilli plus d’un pour cent (1 %) des suffrages ne devraient être reconnus officiellement, que sept (7) formations politiques. J’arrive à la conclusion que les guinéens avait démocratiquement décidé qu’il n’y aurait que 7 formations politiques.

Une grande formation politique, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein avec ses 47,48 % des suffrages exprimés. Deux formations moyennes : le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) d’Alpha Condé avec ses 18,25 % et l’Union des forces républicaines (UFR) de Sidya Touré.

Les 4 autres de taille inférieure, pour ne pas dire régionale comme le Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN) de Lansana Kouyaté avec ses 7,05, le Rassemblement pour la défense de la République (GRUP) de Papa Koly Kourouma avec ses 5,75, la Nouvelle génération pour la République (NGR) de Ibrahima Abé Sylla, qui avait obtenu 3,24 % et le Rassemblement pour le développement intégré de la Guinée (RDIG) de Jean Marc Telliano et ses 2,33 %.Les 17 autres candidats et leurs formations tout comme ceux qui n’avaient pas participé à cette élection devant tout simplement être mis en hibernation, surtout qu’aux élections législatives qui ont suivi en 2013, à l’exception de l’UPG de feu Jean-Marie Doré, ils avaient tous étés éliminé du paysage politique.

Me Traoré,

Le CNT actuel, dont vous êtes un des 81 membres, va élaborer la nouvelle constitution. Le CNRD qui a décidé officiellement ce 30 avril 2022, par la voix de son chef, Colonel Mamadi Doumbouya de confisquer le pouvoir acceptera-t-il que des dispositions favorisant cette ‘sélection démocratique‘ pour limiter le nombre des partis politiques soient adoptées ? Croyez-vous que vous pourrez convaincre vos nombreux collègues choisis par ce CNRD de proposer cette mesure démocratique pour limiter le nombre des partis politiques ?

Ibrahima Sory BALDÉ

Nota : Vous m’excuserez de n’avoir pas bien élaboré la fin. Je suis bouleversé par le discours du Colonel Doumbouya.

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