Électricité: Fomi et Koukoutamba à l’ordre du jour du Conseil des ministres
Un des importants points abordés lors du dernier conseil des Ministres est la mise en place d’une agence des énergies renouvelables.
Selon le communiqué officiel, « après la communication du ministre de l’Énergie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, le Conseil a recommandé au ministre d’Organiser un séminaire spécifique sur l’énergie, pour discuter du sujet en profondeur, de préparer une note technique sur les projets de barrages Fomi et Koukoutamba, assortie de propositions concrètes à soumettre au Premier ministre, de présenter les dates de début et de fin de réalisation de tous les projets du secteur de l’énergie à soumettre également au Premier ministre et de créer une agence des énergies renouvelables ».
Pour un spécialiste, « la mise en place de cette agence permettra de mieux identifier le potentiel pour une exploitation efficiente. Notamment en ce qui concerne l’hydroélectricité. Notre pays, considéré comme le château d’eau d’Afrique de l’ouest, pourrait être un bon fournisseur d’une énergie propre, pas chère. Il faut que cette richesse soit valorisée. Et le choix de Fomi et Koukoutamba est excellent à cet effet, car il renforce le projet d’interconnexion dans la sous-région, avec une rapide exportation vers le Mali, le Burkina Faso, etc. La réalisation de Fomi va diminuer les pertes sur la ligne qui ira de Linsan à Kankan. Celle de Koukoutamba va augmenter la production, surtout si elle va avec celle du Grand Kinkon. C’est beaucoup d’argent, mais la rentabilité du projet ne va pas décourager les investisseurs« .
Informant que « le gros handicap c’est la situation sociopolitique et ses conséquences du point de vue sanctions de la communauté internationale« , cet spécialiste estime que « les nouvelles autorités devraient collaborer avec la CEDEAO pour nous éviter ces sanctions. Autrement, les financements actuels seront gelés et ceux à venir seront compromis. Actuellement, sans sanctions, le pays va mal ; imaginez-vous ce qu’il sera lorsque des sanctions seront appliquées. Avoir un port et la Banque centrale ne suffisent pas, comme l’a dit Macky Sall ».
Colonel Doumbouya et ses camarades vont-ils revoir leur copie et proposer à la CEDEAO un calendrier réduit de moitié, afin que la transition se termine en décembre 2023 ?