Le REMIGUI exprime son soutien à Mohamed Bangoura qui sent sa sécurité menacée.
DÉCLARATION du REMIGUI
Conakry le 08 Août 2022
Le bureau exécutif du Réseau des médias sur internet en Guinée (REMIGUI) a appris avec préoccupation une convocation dans un Camp militaire, de Monsieur Mohamed Bangoura, Directeur de Publication du site d’information Mosaiqueguinee.com. Selon les explications recueillies auprès de notre confrère, ceci serait consécutif à la publication d’un article de presse évoquant une disparition d’un camion de tramadol.
Saisi dans la nuit de dimanche à lundi 08 Août 2022, notre Président a aussitôt informé les responsables des autres associations professionnelles de presse, Monsieur le Directeur national adjoint de la Communication et des Relations avec les médias privés au Ministère de l’Information et de la Communication ainsi que d’autres autorités pouvant nous aider à trouver un dénouement à cette situation inédite. Madame la Ministre de l’Information et de la Communication a été informée. Nous poursuivons les efforts pour entrer en contact avec Monsieur le Président de la Haute Autorité de la Communication (HAC).
Le REMIGUI exprime son soutien à Mohamed Bangoura qui sent sa sécurité menacée. Nous invitons les autorités militaires derrière cette affaire à privilégier les voies légales en la matière.
Nous rappelons que la Haute Autorité de la Communication (HAC) est l’instance de régulation des médias en Guinée. La loi confère néanmoins, à tout justiciable qui le souhaiterait, la possibilité de passer par les cours et tribunaux pour régler tout différend avec un journaliste ou un média. Convoquer un journaliste dans un camp militaire de cette façon, nous avons vécu beaucoup de régimes d’exception mais ceci est une première que nous ne devrions pas laisser prospérer.
Le REMIGUI suit cette situation de très près et invite les autorités de la transition notamment le Ministère de l’Information et de la Communication et la Haute Autorité de la Communication (HAC) à peser de tout leur poids pour qu’on ne transforme pas les Camp militaires en des tribunaux spéciaux contre les journalistes.