Cellou Baldé annonce que le Quatuor va rencontrer le PM Gomou
Au sortir de la plénière qu’elles ont eu au siège de la CORED et de l’UDG, les coalitions membres du Quatuor (ANAD, RPG-AEC, FNDC-Politique et CORED) ont décidé, selon Cellou Baldé, Responsable des fédérations de l’intérieur de l’UFDG, « de recevoir le Premier ministre à une heure et à un jour de sa convenance , c’est à discrétion mais en début de semaine prochaine. Nous sommes d’accord de recevoir le Premier ministre ».
Ancien prisonnier politique sous le régime d’Alpha Condé et récemment placé sous contrôle judiciaire par le CNRD du Colonel Doumbouya, rappelle que : « c’est lui (le Premier ministre) qui est demandeur à rencontrer les coalitions. Nous allons l’écouter. Nous estimons que c’est dans le cadre du processus du dialogue qui va être enclenché sous l’égide de la CEDEAO », mais souligne qu' »en retour, nous aussi, nous avons des mémorandums que nous avons produits que nous allons lui soumettre ».
Pour sa part, l’hôte de la rencontre, El-Hadj Mamadou Sylla, président de la coalition CORED et du parti l’UDG a indiqué qu’un « compromis a été trouvé à la dernière minute, on se rencontre la semaine prochaine. Dr Bernard Goumou a eu une grandeur d’esprit. Il n’est pas venu et il a accédé à notre demande de reporter la rencontre à la semaine prochaine… Si les autres ne sont pas là, il ne trouvera pas ce qu’il recherche. La visite de courtoisie, d’accord, mais c’est toujours bien de rencontrer tout le monde en même temps. Le PM m’a finalement compris et j’ai passé le message au nom des quatre coalitions ».
« Nous voulons sauver la Guinée… »
Intervenant dans l’émission de grande écoute, ‘Mirador’ de FIM FM, Dr. Skou Koureissy Condé, de la Coalition 2AD, a estimé que « pour arriver au dialogue, la solution est très simple : « pour arriver au dialogue la question est très simple, sortez les gens de prison, parce que ce sont des prisonniers politiques. Ils ne vous le diront pas mais c’est ce qu’ils pensent. Il faut la libération sous condition, parce que la restriction de liberté est une forme de prison (…). Parce que ce sont des prisonniers politiques (…) Ce n’est pas une question de qui est contre qui ? Nous voulons sortir paisiblement et sereinement de la transition. Il y a des questions essentielles qui nous sommes posées, c’est le dialogue.. Parlons tranquillement avec le CNRD, de comment ils sont arrivés là et dans quelles conditions ils doivent quitter le pouvoir. Si c’est dans trois, quatre ou cinq ans, parlons du contenu. C’est cela l’essentiel, pas la durée (…) D’un côté, il faut rassurer les partenaires politiques. Du côté de la classe politique, il ne faut pas bousculer le CNRD. Il ne faut pas que chacun veille avoir sa vérité. Nous voulons sauver la Guinée. L’édifice étant fragile, n’allons pas dans une division« .
Il a aussi souligné que « le plus simple serait de dire à ces quatre coalitions du Quatuor de désigner deux négociateurs au nom de l’ensemble de la classe politique. Le CNRD a désigné trois facilitatrices, la classe politique et la société civile trois facilitateurs et deux négociateurs de chaque côté. Mais cela ne se règlera pas dans l’exclusion. Nous sommes en train de nous battre contre l’exclusion, il ne faut pas enchainer une exclusion par une autre ».
De l’avis d’un analyste politique, « il faut que les autorités fassent des forces vives, particulièrement le quatuor, des partenaires pour la transition. C’est-à-dire les associer à toutes les étapes de reconstruction du pays, ou refondation comme elles le disent. Il faut mettre fin à ces harcèlement judiciaire. Normalement, les magistrats devraient être les premiers à refuser l’instrumentalisation et contribuer ainsi à cette refondation ».
Oumou BARRY