À l’assemblée générale de son parti, le PEDN, Lansana Kouyaté a indiqué que le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) peut suspendre ou dissoudre un parti politique. Pour lui, si Mory Condé « menace de le leur retirer, parce qu’il y a la violation de la quintessence de ces arrêtés c’est son droit le plus absolu (…) les agréments sont donnés par le ministère de l’administration du territoire sur la base des critères qui sont défini« .
Pour lui, Mory Condé « a fait sa déclaration en tant que ministre de l’administration du territoire, c’est son ministère qui a octroyé tout ce qu’il y a comme arrêté de reconnaissance de partis politiques (…) il y a d’abord les statuts et je ne pense pas que dans l’un des statuts d’un quelconque parti il y ait des appels à la violence, aux manifestations, à la mort. Cela n’existe pas. Ceux qui ont ordonné cette manifestation, le FNDC, on dit toujours qu’ils sont dissous mais ils se sont d’abord disloqués eux-mêmes ».
Abordant le cas particulier de Sékou Koundouno, un des principaux dirigeants du FNDC, Lansana Kouyaté a soutenu que « la transition là doit être un tremplin pour chacun de nous… on doit continuer ensemble. Il n’y a pas à exclure quelqu’un. Un Koundouno ne peut pas rester en exil, jeter de l’huile sur le feu. Qu’il rentre. On s’est connus, mais je crois que quelque part, il faut savoir raison garder (…) Le dialogue qui a été mené, on dit à nos frères qui étaient à l’extérieur de venir tout peu se discuter autour de la table. Vaux mieux de venir que de rester dehors et mener des actions pour qu’il y ait des troubles. Ça ne sert à rien”.
« Kouyaté a déjà oublié que les manifestations de 2006 et 2007 ont fait de lui… »
Pour un analyste politique, « Kouyaté oublie que les manifestations de 2006 et 2007 ont fait de lui un premier ministre pour diriger un gouvernement de consensus dans lequel les membres étaient des acteurs politiques et sociaux. Au lieu de faire son travail, il s’est mis à travailler pour ses propres intérêts. Quelque part, si la Guinée a des problèmes aujourd’hui, c’est parce qu’il n’avait pas su gérer le pays. Ensuite, il s’est associé à Alpha Condé pour voler l’élection présidentielle, seulement pour barrer la route à Cellou Dalein Diallo, qui a signé avec Sidya Touré…« .
Le leader du PEDN est un des hommes politiques les mieux connus de Guinée pour avoir bénéficié de postes aux Nations-Unies et à la Francophonie grâce à sa proximité au diplomate égyptien Boutros Boutros-Ghali (né le 14 novembre 1922 au Caire et mort le 16 février 2016 dans la même ville). Sa formation politique n’a été jamais été du nombre des grands partis politiques que sont l’UFDG, l’UFR et le RPG AEC, dont il souhaite aujourd’hui la disqualification aux prochaines élections.