Je commence cet article par cette citation célèbre de Kofi Annan : « la mal gouvernance est le cancer qui ronge les fondements d’une nation, sapant la confiance du peuple et compromettant l’avenir. La véritable grandeur d’une société réside dans la qualité de sa gouvernance, et le mépris de cette responsabilité condamne un pays à l’obscurité ».
La Guinée, autrefois porteuse de grands espoirs, se retrouve aujourd’hui en proie à une crise profonde, largement attribuable à une équipe dirigeante inexpérimentée. La nation souffre sous le poids d’une gouvernance marquée par l’amateurisme et le manque de compétence en matière de leadership.
Au sommet du pouvoir, une équipe de novices s’accroche au gouvernail, laissant le pays errer sans boussole. Cette inexpérience se traduit par des politiques incohérentes et des décisions malavisées, jetant ainsi les bases d’une instabilité économique et sociale. Les conséquences de cette carence en leadership sont ressenties dans tous les secteurs de la société guinéenne.
La classe politique, censée être le pilier de la démocratie, est elle-même gangrenée par l’opportunisme et le manque de conviction. Les politiciens semblent plus préoccupés par leurs intérêts personnels que par le bien-être de la nation. Cette mentalité opportuniste se traduit par des revirements constants d’alliances politiques, créant un climat d’instabilité politique chronique.
En outre, les sages et religieux, qui devraient incarner la sagesse et l’éthique, se montrent égoïstes dans leurs actions. Au lieu de guider la nation vers la paix et la prospérité, certains leaders religieux et sages ont été complices du statu quo, sacrifiant l’intérêt général pour leurs propres intérêts particuliers.
La jeunesse, quant à elle, est victime d’une manipulation politique habile. Les aspirations légitimes des jeunes guinéens sont souvent détournées à des fins politiques, créant un climat de désillusion parmi la jeunesse. Le manque d’opportunités économiques et d’une véritable représentation politique conduit à une frustration croissante parmi les jeunes, alimentant ainsi le cycle de la manipulation.
Pour inverser cette spirale descendante, la Guinée a besoin d’un leadership compétent et engagé. Les citoyens doivent exiger des dirigeants politiques dotés de convictions solides, capables de mettre en œuvre des politiques cohérentes et axées sur le bien commun. De même, les sages et religieux doivent se détourner de l’égoïsme et œuvrer activement pour le bien-être de la nation.
En conclusion, la crise actuelle en Guinée est le résultat d’un leadership défaillant, d’une classe politique opportuniste, de sages égoïstes et d’une jeunesse manipulée. Pour restaurer la stabilité et le progrès, des actions concertées et déterminées sont nécessaires de la part de tous les acteurs de la société guinéenne.
A bon entendeur salut ! D’ici-là, merci de contribuer au débat.
Elhadj Aziz Bah USA
*Note de l’auteur : Acceptons la pluralité d’idées. Pas d’injures et rien que d’arguments.