L’opérateur économique, El Hadj Hassimiou Diallo, a tragiquement perdu la vie dans la nuit du vendredi 30 août à Kignifi, secteur du quartier Kobayah. Il a été assassiné à son domicile lors d’une attaque de sa famille par des bandits armés.
El Hadj Hassimiou Diallo et famille dormaient profondément cette nuit du vendredi quand une dizaine d’assaillants lourdement armés, habillés en treillis militaires, s’est introduite dans sa maison. Les visiteurs impénitents étaient à la recherche du fric que le commerçant garderait à domicile. Tout a commencé vers 3h du matin. Les quidams ont profité de l’absence du courant électrique dans le coin, pour se livrer à leur sale besogne. Selon les témoins, ils étaient au moins 10, ils ont quadrillé la zone, en bloquant toutes les issues au domicile du défunt, afin de dissuader d’éventuels secouristes.
La façon dont ils se sont introduits dans la maison reste un mystère, puisqu’ils y sont parvenus sans casser la moindre porte, avant de tomber sur le père de famille et le tuer froidement : « Nous dormions, nous avons été réveillés par un grand bruit à la boutique. Nous avons pensé que c’était Mamadou Saliou (frère du défunt). Il l’a appelé, il n’y a pas eu de réponse. Je lui ai demandé de ne pas sortir. Mais les assaillants étaient déjà à l’intérieur de la maison. J’ai couru prendre les filles qui étaient couchées dans une autre chambre pour les emmener dans la mienne. Nous nous y sommes enfermées. J’ignorais que les assaillants avaient attrapé mon mari. Je me suis rappelée que je l’avais laissé dehors. Entretemps, il a toqué à la porte, dès que j’ai ouvert, ils ont pointé leurs armes sur nous », explique son épouse, Aïssatou Bobo Diallo. Les assaillants les ont ensuite intimés de sortir l’argent qu’ils garderaient à la maison : « Je leur ai dit qu’il n’y a pas d’argent dans la chambre. Quand ils ont insisté, je leur ai dit que l’argent se trouvait à la boutique. Ils m’ont demandé la clef, j’ai sorti le peu d’argent que je gardais dans ma chambre. Mais ils n’étaient pas contents, un d’entre eux a dit à son ami de tirer sur mon mari. Il a ouvert le feu sur lui devant tous nos enfants. Il s’est écroulé sur la moquette. La même personne a demandé à son ami de tirer sur moi, il m’a blessée au genou, c’est Dieu qui m’a sauvée », ajoute la veuve, inconsolable. Il faut noter que les assaillants sont partis avec plusieurs téléphones.
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