Chez FIM FM où il était l’invité de ‘Mirador’, Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement de la transition et ministre de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, trouve le chronogramme proposé par ses anciens camarades politiques de l’ANAD, coalition politique dirigée par Cellou Dalein Diallo irréaliste. Mais de nombreux analystes politiques ne sont pas de son avis.
La coalition politique ANAD, dont est membre l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, a proposé un chronogramme détaillé d’une durée de 15 mois pour la transition. Mais l’ancien conseiller politique du leader de l’UFDG, estime que « le chronogramme proposé par l’ANAD ne tient pas. Si vous voulez réviser le fichier électoral tel que prévu, il faut rédiger un cahier de charges, cela peut prendre minimum un mois. Il faut recruter un opérateur ; la procédure rapide, c’est trois mois et la procédure longue dure six mois. Parce qu’il faut faire un appel d’offres. Ainsi, vous avez déjà consommé sept mois. Ensuite, l’opération de révision du fichier dure six mois. Ça fait déjà douze mois »
Il indique aussi que par la suite « vous produisez une liste électrode. Vous l’affichez un mois et éventuellement, prendre un autre mois pour intégrer les corrections. Vous êtes à quatorze mois. Je ne parle même pas de campagnes électorales (…) le chronogramme tel qu’il est prévenu de 15 mois par l’ANAD, avec l’idée de réviser le fichier à la marge, ça ne tient pas. La seule manière de le tenir, c’est de maintenir le fichier tel qu’il est« .
Poursuivant, l’ancien lieutenant politique de Cellou Dalein Diallo estime que « le fichier, même si on considérait qu’il était bon, pour aller aux élections, il faut le réviser pour prendre les guinéens qui ont eu 18 ans depuis. Même si c’est pour cela seulement, ça ne tiendrait pas les 15 mois. Il y a aucune manière pour que ça tienne dans 15 mois (…) »
Ousmane Gaoual Diallo insiste sur la nécessité de l’établissement du « fichier d’état civil qui permet d’extraire un fichier électoral, plus acceptable par les acteurs » et informe qu’en « 30 mois, aujourd’hui, avec l’établissement du fichier d’état civil, nous avons déjà des partenaires techniques et financiers qui disent que pour faire ça, ils peuvent accompagner la Guinée, des ressources sont disponibles et que ça dure entre 24 et 30 mois. L’expérience est déjà ailleurs, ils l’ont déjà fait« .
Pour un commentateur, « les partenaires techniques et financiers d’Ousmane Gaoual ne sont probablement pas ceux qui assistent la Guinée depuis longtemps, c’est-à-dire l’Union européenne, les Nations-Unies, avec l’implication de la CEDEAO. Ces partenaires ont proposé des calendriers de 12 à 16 mois. Et cela est faisable. On se rappelle d’ailleurs que Gaoual disait que la Guinée ne se soumettra au diktat de personne, que ce soit de la CEDEAO ou de quelqu’un d’autre« .