Contre La sansure

Mamadi Doumbouya découpe la République comme un gigot : la farce sinistre d’un pouvoir en décomposition

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Il fallait oser ! Avec ce dernier décret transformant 5 ministères en 10, Mamadi Doumbouya signe sans trembler un acte de vandalisme institutionnel d’une grossièreté inouïe. On ne gouverne plus, on découpe ; on ne réforme pas, on multiplie les fauteuils ; on ne sert pas la nation, on engraisse la clientèle !

Objectif n°1 : Élargir le cercle des récompenses – La République des sinistres ventres affamés

En éclatant les ministères comme on casse des noix pour les distribuer, le CNRD entend récompenser sa basse-cour de courtisans et de complices. Chaque strapontin créé est une miette jetée aux charognards politiques, un prix pour la soumission, un appât pour les ambitions les plus viles. La Guinée, déjà asphyxiée, se voit offerte en festin à des ventres affamés qui n’ont qu’un projet : s’enrichir dans l’impunité la plus totale.

C’est la consécration de la corruption organisée :

Des budgets dilués et opaques.

Des cabinets pléthoriques pour caser les copains.

Un réseau de prébendes institutionnalisées.

Un pillage légal. Une république de la rapine. Mamadi Doumbouya n’a pas seulement élargi le cercle des récompenses : il a mis en place une véritable usine à corrompre.

Objectif n°2 : Distraire l’opinion – Le cirque des illusionnistes

Pendant qu’on détourne l’attention sur ces décrets ridicules, la misère galope. Le prix du riz, du carburant, de l’électricité atteint des sommets. L’insécurité est devenue banale. Les libertés reculent chaque jour sous les bottes de la junte.

Distraire l’opinion ? Oui, c’est bien le plan : faire oublier les vrais problèmes. Détourner la colère légitime des Guinéens vers des querelles de postes, des futilités politiciennes. Mais les Guinéens ne sont pas dupes. Derrière ces gesticulations se cache la peur panique d’un pouvoir illégitime et isolé. Ils savent que ce carnaval ministériel ne remplira aucune marmite.

Objectif n°3 : Renforcer l’adversité contre l’UFDG et Cellou Dalein Diallo – La paranoïa d’un pouvoir aux abois

En dispersant les ministères, le CNRD veut aussi semer la division et multiplier les bras armés contre la principale force d’opposition. Tout est fait pour créer un rideau de fumée et masquer l’obsession maladive : casser l’UFDG, salir Cellou Dalein Diallo.

Mais la manœuvre est pitoyable :

Plus ils multiplient les ministres, plus ils fragmentent leur propre base.

Plus ils cherchent à affaiblir l’UFDG, plus ils lui donnent un rôle d’alternative crédible et unifiée.

Plus ils traquent Cellou Dalein Diallo, plus ils le consacrent comme symbole de la résistance et de la dignité.

Conséquence n°1 : Prolifération effrénée de la corruption, du pillage et de la propagande

Ce décret est une bénédiction pour tous les voleurs publics :

Multiplication des circuits de rétro-commissions.

Explosion des marchés de gré à gré.

Développement de la propagande officielle pour faire avaler la pilule.

Ce pouvoir a choisi d’ériger le vol en programme, la corruption en méthode de gouvernement et le mensonge en religion d’État.

Conséquence n°2 : Radicalisation de la population

Ce qu’ils prennent pour un jeu dangereux risque de se retourner contre eux. À force d’humilier le peuple, de piétiner ses espoirs, de voler son pain et sa dignité, on fabrique une poudrière. La colère monte. La jeunesse désœuvrée et désabusée n’acceptera pas éternellement de servir de décor à ce carnaval morbide. Ils sèment la révolte ; ils récolteront la tempête.

Conséquence n°3 : Perte honteuse contre l’UFDG et consécration de Cellou Dalein Diallo

En croyant affaiblir leur principal adversaire, ils le consacrent. Ils croient acheter la paix politique avec des portefeuilles ; ils financent leur propre débâcle. Ils croient casser l’UFDG ; ils le renforcent.

Au bout du chemin, il n’y a qu’une issue : leur perte honteuse. Et la consécration de Cellou Dalein Diallo comme figure historique de la résistance démocratique. Car face à leur boulimie et leur cynisme, il reste une constante : l’aspiration des Guinéens à la justice, à la dignité et à la liberté.

Conclusion : Un décret honteux, un pouvoir au crépuscule

Mamadi Doumbouya ne dirige plus : il se débat. Il ne gouverne plus : il distribue des postes pour calmer la meute. Ce décret n’est pas une réforme, c’est un testament politique : la preuve éclatante de son échec, de sa panique, de sa corruption morale.

Qu’on ne s’y trompe pas : ce n’est pas la Guinée qui grandit. C’est la bête immonde du népotisme et de la corruption qui se gave. Mais tout festin a une fin. Et pour ce pouvoir, la note sera salée !

Alpha Issagha Diallo


Militant, témoin du réel

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