Briller sans honneur, servir tous les pouvoirs
Ah… Makanéra encore. Notre pitre national. Toujours fidèle à sa mission sacrée : lécher les bottes du pouvoir, quel qu’il soit, du moment qu’on lui laisse un petit strapontin au banquet des vautours.
Remaniement en vue ? Il faut vite rafraîchir son CV. Le voilà qui ressort sa formule magique : insulter Cellou Dalein Diallo, alimenter la haine, semer la confusion. C’est sa spécialité. Comme un petit marchand ambulant de ragots, il propose sa camelote à qui veut bien l’acheter.
Makanéra n’est pas un homme politique : c’est un nettoyeur de conscience pour dictateurs. Un employé de ménage des palais, avec pour seul balai une langue gluante de servilité. Il attend la moindre secousse pour accourir vers le pouvoir du moment et jurer fidélité.
Il n’a jamais construit un programme, jamais proposé une idée neuve, jamais défendu un principe. Son art ? Se travestir en défenseur des Peulhs pour mieux taper sur Cellou Dalein – un Peulh qu’il n’a jamais supporté parce qu’il lui renvoie l’image de tout ce qu’il ne sera jamais : un homme d’État, digne et constant.
Et regardez la « subtilité » de l’attaque. Il ose demander : « Dalein n’a jamais voté pour qu’un Peulh soit président, est-ce qu’il est contre les Peulhs ? » Comme si voter était une affaire ethnique ! Comme si c’était un crime de conscience de choisir un projet, un homme, une vision !
Tu veux vraiment défendre les Peulhs, Makanéra ? Commence par arrêter de les prendre pour des idiots. Parce que ton message, c’est : « Vous êtes trop bêtes pour réfléchir, je vais vous pousser à voter selon votre ethnie. » Voilà ta conception de la politique : la division la plus crasse.
Mais on sait pourquoi tu fais ça. Parce qu’en Guinée, pour devenir ministre, il ne faut pas forcément être compétent. Il suffit d’être prêt à tout pour plaire au CNRD. C’est un concours de platitude et de bassesse : celui qui insulte le mieux l’opposition a droit à la récompense.
Il y a des gens qui sont des opposants de conviction. Toi, tu es un opposant de saison. Hier sous Alpha Condé, tu servais la soupe au RPG, tu faisais l’apologie de la division ethnique. Aujourd’hui, tu changes de costume : griot du CNRD. Demain ? Là où le vent tournera.
Ta carrière est un cimetière de principes trahis. Tu n’as pas de colonne vertébrale. Seulement un instinct de survie, celui des charognards qui se nourrissent des restes du pouvoir.
Tu n’as même pas la pudeur de te taire alors que la Guinée s’effondre sous la junte. Tandis que le peuple se bat pour respirer, toi tu cherches un tabouret dans la salle des ministres.
Il faut le dire sans fard : tu n’es pas un politicien. Tu es un expert en prostitution politique. Tu changes de lit idéologique à la moindre promesse d’un per diem ou d’une voiture de fonction.
Tu aimes te faire passer pour un franc-parleur. En réalité tu es un bavard sans honneur. Tu parles fort, mais c’est toujours pour dire ce qu’on attend de toi dans les couloirs du pouvoir.
Tu crois qu’on ne te voit pas ? Tu n’es pas subtil. Tu es l’indicateur parfait de la corruption morale : quand on te voit sur un plateau télé, c’est qu’il y a un os à ronger dans la cour du pouvoir.
Continue ton numéro de marionnette. Continue de vendre ta loyauté au plus offrant. Mais ne viens pas nous faire la leçon sur qui est « contre les Peulhs ». Parce que tu es la honte de tous ceux qui espèrent une Guinée réconciliée.
Cellou Dalein n’a pas besoin de moi pour te répondre. Il est trop grand pour ça. Mais moi, je n’ai aucun problème à te dire que tu n’es qu’un petit parasite de la politique guinéenne. Et je n’ai aucun doute : l’Histoire te classera parmi les utilités lamentables des pouvoirs autoritaires.
Tu es l’homme du reniement permanent. Et même pour ça, tu n’es pas original. Tu n’es qu’un caméléon parmi d’autres, mais un caméléon sans grâce, trop occupé à baver sur les autres pour cacher sa propre laideur morale.
Alors oui, la compétition est lancée ! Qui sera le plus servile pour plaire au CNRD ? Bravo Makanéra, tu es en tête du peloton ! Ne te fatigue pas : ils sauront te récompenser pour ta loyauté sans scrupule.
Mais sache-le : les Guinéens ont de la mémoire. Et dans cette mémoire collective, ton nom restera comme l’un de ceux qui ont choisi d’empêcher la construction d’un pays uni et digne – pour un plat de lentilles et un titre ministériel.
