L’ANAD et le FNDC politique seront au dialogue appelé par le PM Mohamed Béavogui
Pour démontrer leur bonne foi de contribuer à la recherche des voies et moyens favorisant une transition réussie, le G58 et le FNDC vont répondre au message d’invitation du Premier ministre Mohamed Béavogui. La présence du RPG a-e-c est incertaine. Le gouvernement du CNRD et les mouvements sociopolitiques qui les encouragent à éliminer des adversaires politiques et d’adopter une transition d’une durée de 36 mois seront-ils à ce rendez-vous pour les mêmes objectifs ?
La semaine dernière, en acceptant de reporter la marche qu’il projetait, le FNDC a accepté de donner une nouvelle chance au dialogue en vue de favoriser la solution de la crise sociopolitique autour d’une table de négociations, plutôt que d’engager une épreuve de forces avec les nouvelles autorités du CNRD, qui n’auront que leurs armes pour s’imposer contre la volonté populaire. L’appel à manifester du FNDC, comme on le sait, avait été soutenu par les principales formations politiques du pays. En plus des habituelles, celles de l’ANAD, d’autres avaient annoncé leurs participations.
Et même si officiellement le RPG a-e-c et ses alliés avaient annoncé qu’elles ne s’associeraient pas à cette action, on aurait pu estimer que leurs militants auraient marché pour dénoncer la crise économique et surtout le blocage politique, qui pourrait entraîner les sanctions de la CEDEAO et automatiquement celles de la Communauté internationale.
A cette rencontre, l’ANAD de Cellou Dalein Diallo a annoncé sa participation en précisant que la coalition politique sera représentée par Dr. Edouard Zotoumo (Président de l’UDRP), Dr. Diao Baldé (Président de l’UGN) et Dr. Fodé Oussou Fofana (vice-président de l’UFDG). Selon Rafy Sow, Président du PRP, formation politique membre de l’ANAD, leur présence à cette rencontre ne sera pas pour participer au cadre de concertation. Il souligne que « le Premier ministre nous a invités à aller discuter du type de cadre de dialogue et comment le mettre en place. En bref, c’est une discussion préalable au cadre de dialogue. J’ai dit à afiquotidien.com que normalement, le Premier ministre doit voir le président de la transition pour prendre un décret mettant en place le cadre de dialogue que nous exigeons« .
Le CNRD du Colonel Doumbouya saura-t-il mesurer l’importance de cette présence de l’UFDG et de ses alliés à ce rendez-vous capital à moins d’une semaine du sommet d’Accra (3 juillet), au cours duquel l’état des régimes de transition militaire sera scruté ? Les nouvelles autorités guinéennes se doivent de bien retenir qu’il est urgent et nécessaire de convenir des pistes pour un retour à l’ordre constitutionnel au plus tard en décembre 2023.
Il semblerait même que certains chefs d’États de la CEDEAO pourraient accepter une prolongation jusqu’en février 2024, si un chronogramme est accepté par les forces vives guinéennes, surtout l’ANAD, le FNDC politique et le RPG a-e-c et alliés. Ce qui correspondrait à une transition d’une durée supplémentaire de 17 à 21 mois, commençant le 3 juillet prochain. Ainsi, la durée totale de la transition sera d’environ 30 mois, depuis le 5 septembre 2021. Ce serait donc six (6) mois de moins que la durée décidée par le Conseil national de transition (CNT) très majoritairement favorable au CNRD, qui l’a choisi.
De l’avis d’un chroniqueur politique, « il faut rééquilibrer ce CNT, en y nommant 68 nouveaux conseillers issus des rangs des forces politiques du G58, du RPG a-e-c et des organisations sociales comme le FNDC. Chaque groupe selon sa représentativité. Il faut que les débats soient autour de la table plutôt que par des manifestations dans les rues. Et qu’il soit précisé qu’advenant un manque de respect du chronogramme de la transition, la dissolution du CNRD et le remplacement de tous les membres du Gouvernement et du CNT par des patriotes bénévoles, comme l’a suggéré Aboubacar Soumah, qui seront rétribués à la fin d’un mandat de six (6) mois. A la place du CNRD mystérieux, les forces vives, avec l’appui de la communauté internationale, mettrons en place un Conseil national de la Reconstruction et du développement (CNRD) composé ‘au maximum 11 personnes, dont le Colonel Doumbouya, et équitablement constitué d’hommes et de femmes. Cela est possible« .
Mamadou S Fadi DIALLO