Contre La sansure

MAINTIEN DE LA CAN 2021 AU CAMEROUN.

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LE TOUT N’EST PAS DE SAUVER LES MEUBLES…

 

Pas de report, pas d’annulation. Ouf ! La date du 9 janvier prochain, retenue pour l’ouverture de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), sera bel et bien respectée. C’est la substance de la rencontre d’hier, 21 décembre 2021, entre le président de la Confédération africaine de football (CAF), le Sud-africain Patrice Motsepe, et les autorités camerounaises avec en tête le chef de l’Etat, Paul Biya.

 

Ce dernier est monté au créneau pour défendre sa CAN, face aux menaces de report voire d’annulation, en donnant toutes les garanties nécessaires concernant les mesures sanitaires qui doivent entourer le bon déroulement de la compétition. Un exercice rendu nécessaire par la forte pression qui pesait sur les épaules du patron du football africain, qui avait lui-même besoin d’être rassuré avant de décider du maintien de la compétition qui sonne comme un véritable ouf de soulagement pour tout le monde. A commencer par le chef de l’Etat camerounais qui jouait, au-delà de son image, sa crédibilité et celle de son pays, dans l’organisation de cette compétition où les obstacles se sont multipliés au-delà de la crise sanitaire.

 

Tant que le coup d’envoi ne sera pas donné, rien ne sera gagné d’avance

 

Ensuite, le public sportif africain qui ne comprendrait pas d’être privé de sa CAN, là où des compétitions sœurs comme l’Euro et la Copa America se sont tenues cette année malgré la crise sanitaire du Covid-19, dans des conditions de niveaux d’alertes beaucoup plus élevés. Enfin, le président de la CAF lui-même pour qui la tenue de cette compétition continentale passait pour un défi. La veille, il avait, du reste, annoncé la couleur en tenant des propos plutôt rassurants, qui dénotaient, à tout le moins, de sa volonté personnelle et de son « engagement à faire de la CAN au Cameroun, un succès ». Des signaux plutôt positifs qui laissaient présager du meilleur pour une compétition très attendue par le public sportif africain.

 

Mais le tout n’est pas de sauver les meubles de la tenue de cette compétition. Encore faudrait-il que la fête du football soit véritablement au rendez-vous, comme les Africains en sont si friands et savent si bien le faire. Cela est une autre paire de manches. Car, tout porte à croire que la tenue du tournoi tient au respect strict des mesures sanitaires annoncées. Il faut donc croiser les doigts pour que la situation de la pandémie ne se dégrade pas d’ici au lancement de la compétition. C’est dire si cette confirmation n’est qu’une victoire d’étape ; tant la menace du virus à couronne semble planer comme une épée de Damoclès, sur le tournoi. Encore que malgré le maintien de la compétition, beaucoup de questions restent encore en suspens.

 

En effet, quid de l’affluence dans les stades, eu égard aux mesures sanitaires annoncées ? Quid du déplacement des supporters étrangers au regard des risques de tracasseries de tous genres liés à la situation ? Autant dire que tant que le coup d’envoi ne sera pas donné, rien ne sera gagné d’avance.

 

C’est un happy end qui a de quoi satisfaire les nombreux amoureux du football africain

 

Il appartient donc aux autorités camerounaises de mettre les petits plats dans les grands pour tenir les engagements pris et relever le défi de cette CAN que l’on a envie de voir enfin se jouer sur les pelouses. Quant à la question de la libération des stars africaines évoluant en Europe, il appartient à la FIFA de trancher pour une participation à la hauteur de l’événement. Toute chose qui contribuera sans doute à relever le niveau de la compétition, en lui donnant un peu plus d’éclat et un cachet particulier. En tout état de cause, il était temps que prenne fin le suspense autour de l’organisation de cette deuxième CAN en terre camerounaise, qui commençait à ressembler à un serpent de mer tant son feuilleton aura tenu en haleine les amoureux du ballon rond pendant près de trois ans.

 

C’est un happy end qui a de quoi satisfaire les nombreux amoureux du football africain toujours plus nombreux à répondre présents au rendez-vous de cette biennale du ballon rond sur le continent noir. A commencer par les dirigeants de la CAF qui s’évitent le casse-tête d’une éventuelle reprogrammation dans un contexte de calendrier déjà fortement chamboulé. Et l’on n’imagine pas les conséquences d’une éventuelle annulation pour le pays organisateur, après tant d’années d’attente, de sacrifices et d’investissements. Tout est donc bien qui …commence bien pour ce qui ressemble au compte à rebours d’une compétition qui n’a manifestement pas encore fini de faire couler encre et salive.

 

« Le Pays »
In. lepays.bf/

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