À Safa Tounkara, un militant de circonstance
Aujourd’hui, vous servez la transition militaire et vous dites travailler « pour la République ». Non. Vous travaillez pour un régime qui confisque cette République. Et vous le faites en reniant ceux qui vous ont accueilli, accompagné, élevé politiquement. Vous parlez de fidélité ? Ce mot ne se conjugue pas au passé.
Vous pouvez bien écrire toutes les lettres que vous voudrez, tenter de magnifier votre propre parcours ou de délégitimer ceux qui ont l’audace de vous dire la vérité. Mais vous ne ferez pas oublier cette évidence : vous avez changé de camp.
Quant à vos insinuations sur les textes d’autrui, permettez-moi de vous dire : certains n’ont pas besoin de prête-plume pour penser, rédiger et assumer leurs mots. Ce que vous êtes devenu, vous l’illustrez vous-même : un ancien camarade devenu commentateur, depuis les coulisses du pouvoir.
Vous pensiez clouer le bec avec des phrases bien tournées. Mais la vérité, c’est qu’on ne construit pas une légitimité sur le rejet de ses anciens frères d’armes. Et on ne reconstruit pas l’histoire avec une plume trempée dans l’amnésie.
