Pour Bah Oury, « le dialogue n’est pas clos. Parce que des nouvelles questions se posent… »
Hier, chez FIM FM, dans le cadre de l’émission Mirador, le président du parti UDRG Bah Oury a analysé la crise entre la CEDEAO et les autorités de la transition en Guinée.
Pour Bah Oury, « la CEDEAO est partie prenante de la transition actuelle et il n’y a aucun doute sur la question. Le socle sur lequel la transition actuelle est en train de se dérouler c’est l’accord entre la Guinée et la CEDEAO, à travers ce qui a été signé au mois de décembre de l’année dernière. Maintenant à l’intérieur de la CEDEAO, il y a des lectures qui peuvent varier selon les interlocuteurs, notamment le président de la commission des Chefs d’États de la CEDEAO, qui a une lecture singulière par rapport à l’exclusivité de ce dialogue ».
Poursuivant, l’ex vice-président de l’UFDG, formation politique dont il est un des principaux membres fondateurs, mais exclut depuis quelques années, estime que « lorsque toutes les conditions sont réunies pour inviter toutes les parties prenantes à travers leurs institutions politiques, et que certains aient préféré que l’institution n’y participe pas pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la légalité, mais simplement à travers des intérêts personnels et individuels, là la CEDEAO, si elle est objective, elle doit tirer les leçons et acter que le cadre de dialogue est inclusif ».
« si on veut aller vers une véritable refondation, il faut clarifier tout »
Bah Oury a également souligné que « le dialogue n’est pas clos. Parce que des nouvelles questions se posent, l’erreur c’est de considérer que tout a été déjà décidé et conclu. Aujourd’hui, la question des communales et des délégations spéciales n’est pas discutée, ni abordée par les autorités guinéennes. Or, si on veut aller vers une véritable refondation, il faut clarifier tout. Pour vous dire que le dialogue n’est pas encore clos, il y a deux semaines, nous avons pris langue avec les facilitatrices pour solliciter l’organisation d’une plénière entre les coalitions politiques et les coalitions faîtières pour passer en revue la question de l’effectivité de la transition à l’heure actuelle. Où nous en sommes? Quels sont les obstacles? Quels sont les contraintes? Où en est le chronogramme de manière détaillée pour nous permettre d’avoir une meilleure compréhension« .
Pour un analyste politique, « Bah Oury comprend bien que cette refondation va mal. Mais ce qu’il ne veut pas du tout comprendre et accepter, c’est que les problèmes de cette transition sont le fait des organisations politiques et sociales qui accompagnent le CNRD du Colonel Doumbouya dans cette confiscation du pouvoir. Des élections crédibles, inclusives tous ces partis, que Cellou Dalein Diallo a qualifiés de mouvements de soutien du CNRD et de son gouvernement, seront rayés de la carte politique guinéenne. Aucun d’entre eux n’a eu 8 pour cent lors d’une élection. Ce sont des tigres en papier« .