Contre La sansure

Burkina Faso : les impérialistes Russes pour remplacer les néo-colonialistes français ?

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Selon la Direction de la Communication de la Présidence du Faso, « une délégation russe conduite par deux Vice-ministres de la défense de la Fédération de Russie, le Général-colonel Younous-Bek EVKOUROV et Monsieur Timur Vadimovich Ivanov, a séjourné le 5 octobre dans la capitale Burkinabè« .

Pour un commentateur guinéen, « il faut se demander dans quelles aventures sont en train d’entraîner ces putschistes de Ouagadougou, Bamako et peut-être de Niamey avec le remplacement des français par les des russes…. au Burkina Faso, les impérialistes Russes sont-ils à Ouagadougou pour remplacer les néo-colonialistes français ? Nous en Guinée, nous avons longtemps souhaité que l’impérialisme Russe soit remplacé par le néo-colonialisme français. Nous francophones d’Afrique et les autres, qui va en Russie, en Chine, en Corée du Nord pour chercher à s’y installer ? Soyons réalistes, avec les occidentaux sachons négocier pour le gagnant-gagnant. Russes ou Chinois ne sont pas meilleurs aux Français, aux Américains… qui, contrairement aux autres ont un système sociopolitique plus humain, avantageux. »

Le communiqué de la presse présidentielle du Faso informe : « Il s’est agi de rencontres de travail et de partage d’expériences entre ministres d’une part et entre responsables spécifiques des Etats-Majors Généraux des Armées des deux pays d’autre part avec pour objectif le renforcement des aptitudes et des capacités des Forces Armées Nationales. »

Les accords que vont signer les deux parties aideront-ils les forces militaires et paramilitaires du Burkina Faso à combattre la rébellion ? Rien est moins sûr vu ce qui se passe au Mali. Peut-être qu’avec le néocolonialiste Français, les burkinabè auraient mieux performé qu’avec le nouveau partenaire, l’impérialiste Russe.

La Russie est certes une puissance nucléaire, mais un nain économique, préoccupée par la guerre qu’elle a provoquée en Ukraine, qui est appuyée par les Occidentaux. Même en temps normal elle ne peut remplacer les néocolonialistes français et leurs alliés de l’Union européenne au Burkina Faso et dans la quasi totalité des pays africains.

Les autorités burkinabè savent-elles que le coup d’État au Mali, le 19 novembre 1968, du lieutenant Moussa Traoré (devenu plus tard général lors de sa destitution le 26 mars 1991) était consécutif à la proclamation par le régime de Modibo Keïta de la « révolution active » et la suspension de la Constitution en 1967 ? Au Mali, les putschistes tardent à se le remémorer pour penser à jouer au glissement du calendrier.

Les officiers des armées africaines vont-ils préférer les stages en Russie, en Chine, en Corée, en Turquie, etc. qu’en France, en Allemagne, aux Etats-Unis ? Pas sûr.

Brehim Ould MAHMOUD

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