Contre La sansure

Cameroun: qui pour mettre de l’ordre dans la tanière des Lions?

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La crise latente, et qui a éclaté au grand jour il y a environ deux mois, entre la Fédération camerounaise de football et le ministère en charge des Sports, aborde un virage dangereux. Et la première victime de ce match, dont aucun arbitre, pas même l’inamovible président de la république Paul Biya, n’arrive à siffler la fin, c’est, bien évidemment, l’équipe nationale de football.

Alors que les Lions Indomptables se trouvent en plein rassemblement, à cinq jours de la première des deux batailles qui les attendent dans la phase des éliminatoires de la coupe du monde de football de 2026, le football camerounais s’enfonce un peu plus dans cette crise que l’on croyait finie, après que Samuel Eto’o a présenté ses excuses publiques à l’endroit du sélectionneur national désigné non par lui, comme le veut les textes en vigueur, mais par le ministère des Sports. Le gouvernement ayant pris en main la nomination du sélectionneur nationale en la personne du Belge Marc Brys, désavouant, ainsi, la Fécafoot à qui incombait cette prérogative, la faîtière du foot camerounais présidée par Samuel Eto’o Fils, s’est retirée de la préparation des Lions et même de l’organisation des rencontres contre le Cap-Vert et l’Angola.

Certes, les Camerounais sont habitués à ces couacs qui précèdent toujours les grands rendez-vous internationaux des Lions Indomptables. Mais jusque-là, ces coups d’éclat se limitaient à des réclamations de primes de match et trouvaient toujours solution au plus vite. Mieux ces exigences matérielles étaient comme dopantes pour les joueurs qui, en son temps, y puisaient des énergies supplémentaires sur le terrain. Sauf que, cette fois-ci, c’est une affrontement ouvert entre les deux entités de tutelle de cette équipe, qui menace le football camerounais sur l’échiquier national et international.

Car la fatwa de la FIFA, qui interdit toute immixtion flagrante du politique dans les affaires du football, notamment des fédérations nationales, pourrait bien tomber incessamment! A moins que les grandes nations comme le Cameroun jouissent d’une immunité, écrite ou non, contre ces décisions qui ont pour avantage de freiner les politiques dans leur volonté souvent manifeste d’intrusion dans le fonctionnement des fédérations nationales de football! En tout cas, depuis bien longtemps, le coup de sifflet de la FIFA est attendu pour ramener les deux parties à la raison, et surtout pour dire, que ça soit au «Contineng» ou ailleurs, «plus jamais ça»!

Pour l’instant, c’est le football camerounais, déjà malmené sur les pelouses par un chapelet sans fin de contre performances, lors des compétitions africaines et mondiale, qui sera maintenant, profondément touché dans ses fondements institutionnels. En espérant qu’un gentleman agreement soit vite trouvé, suscité par la volonté d’Etoudi, le palais présidentiel, il urge que les gladiateurs, en mission politique comme le ministre des Sports ou animé d’un égo surdimensionné comme le président de la Fécafoot, débandent, le plus tôt possible, les muscles pour sauver le football camerounais qui a fait, pendant longtemps, la fierté de l’Afrique, grâce à des anciennes gloires comme Roger Milla, Thomas Nkono, Joseph Antoine Bell, Théophile Abéga, Rigobert Song, Patrick Mboma et…Samuel Eto’o Fils pour ne citer que ceux-là.

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