Contre La sansure

Cellou Dalein Diallo apporte son soutien aux journalistes. Le gouvernement les libère.

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Les forces de sécurité guinéennes ont arrêté lundi à Conakry une douzaine de journalistes et dispersé à l’aide de gaz lacrymogène leur manifestation pour le déblocage d’un site d’information très suivi, selon les organisateurs et des médias.

es journalistes ont été relâchés dans la soirée en attendant d’être convoqués au tribunal la semaine prochaine à une date non précisée, a dit leur avocat Me Salifou Béavogui.

Le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) avait appelé la profession à une marche dans le centre de la capitale pour réclamer la levée des restrictions imposées au site Guinée Matin.

Guinée Matin est inaccessible directement en Guinée depuis mi-août sans VPN (réseau privé virtuel). L’organisation Reporters sans Frontières a créé un site miroir pour pouvoir consulter le site. La junte au pouvoir depuis septembre 2021 n’a fourni aucune explication au blocage.

«Nous avions l’intention de nous rassembler au rond-point du port. Les forces de l’ordre mixtes police/gendarmerie nous ont gazés», a indiqué à un correspondant de l’AFP Abdouramane Diallo, un responsable du SPPG. Une journaliste a été légèrement blessée, a-t-il dit.

Soutien de Cellou Dalein Diallo

Très tôt ce matin, le président de l’UFDG et de l’ANAD, Cellou Dalein Diallo, dans un message a indiqué qu’il ‘’condamne avec la plus grande fermeté l’arrestation et le déferrement de 14 journalistes ce lundi 16 octobre alors qu’ils participaient à la manifestation pacifique organisée par le Syndicat des Professionnels de la Presse en Guinée (SPPG) pour dénoncer les entraves récurrentes à l’exercice de la liberté de la presse.

Cellou Dalein Diallo lors d’une assemblée générale de son parti.

La répression de cette manifestation, qui n’avait pourtant pas été interdite par la mairie de Kaloum, est une illustration éloquente de la volonté de museler la presse à l’effet de faire taire ainsi toutes les voix dissonantes.

Je tiens à exprimer tout mon soutien et ma solidarité aux Organisations professionnelles, au Syndicat Professionnel de la Presse de Guinée (SPPG) ainsi qu’à tous les journalistes guinéens qui font face actuellement à d’énormes difficultés dans l’exercice de leur noble métier.

La liberté d’expression est indéniablement la sentinelle du respect de l’exercice effectif de tous les autres droits de l’homme.

C’est pour cette raison que j’exhorte les Associations, Syndicats de la presse ainsi que tous les acteurs politiques et sociaux à se mobiliser pour exiger la libération immédiate des journalistes arrêtés et pour protéger à tout prix la liberté de la presse des dérives autocratiques de la junte au pouvoir ! »

De l’avis d’un commentateur, « ces policiers doivent être à l’école de la démocratie. L’autre jour, les magistrats, qu’on appelle le 3ème pouvoir, ont manifesté pacifiquement. Ils ne sont pas sortis pour lancer des gaz lacrymogènes. La presse est le 4ème pouvoir… ses membres n’ont que des plumes, des micros pour travailler. Pourquoi leur lancer des gaz lacrymogènes, les arrêter comme de vulgaires bandits. Notre pays, par la faute de ce régime est en train de filer tout droit dans le mur. De petites sanctions économiques et diplomatiques pourraient les faire tomber facilement... »

Brehim Ould MAHMOUD                                                                                                  avec AFP   

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