Cellou Dalein Diallo fait le bilan du CNRD et annonce son retour
Invité du Journal de TV5 Afrique, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et de l’Alliance a expliqué les raisons pour lesquelles il a apporté son soutien au CNRD du Colonel Mamadi Doumbouya.
Soulignant que lui et ses partisans ont « applaudi le putsch en raison de deux choses : Premièrement, c’est le discours de prise du pouvoir, dans ce discours, le colonel Doumbouya s’était engagé à mettre fin au dysfonctionnement des institutions, à l’instrumentalisation de la justice et au piétinement des droits humains » , il a indiqué que « malheureusement, deux (2) ans après, on se rend compte que ses engagements n’ont pas été respectés » et a nié entretenir un quelconque contact avec le colonel Doumbouya, contrairement aux affirmations d’Ousmane Gaoual Diallo porte-parole du gouvernement de transition et exclu de l’UFDG.
Cellou Dalein Diallo a profité de cette tribune pour expliquer de nouveau que « le dialogue politique suppose qu’il y a un ordre du jour ; suppose qu’il y a des délégations de partis raisonnables. Nous n’avons pas à participer à une grande messe qui rassemble des centaines de personne qui, la plupart, n’a jamais participé à des élections. Pour nous, le dialogue politique pendant la transition est de définir les conditions d’organisation des élections. On considère comme priorité, l’organisation des élections et la mise en place d’institutions légitimes. Seules celles-là sont compétentes d’engager des réformes pour s’attaquer aux fléaux qui minent nos sociétés ».
Poursuivant, il informe : « nos recommandations n’ont pas été prises en compte dès lors que nous étions d’abord poursuivis sans aucune base, de manière fantaisiste pour nuire à notre réputation et à notre honneur, nous avons souhaité aller au dialogue avec toute la liberté et toute la dignité que requiert l’importance de ce dialogue. Et, malheureusement, la junte n’a jamais voulu qu’il y ait un dialogue structuré et crédible. Vous savez en Guinée, il y a une crise de confiance profonde entre la junte et la classe politique. Nous avons souhaité que ce dialogue soit présidé par la CEDEAO et que le G5 guinéen soit présent pour un arbitrage nécessaire, pour rappeler les bonnes pratiques et faire la bonne interprétation des lois et des engagements internationaux de la Guinée. La junte a dit qu’il faut que le ministère de l’administration du territoire organise les élections, nous avons dit qu’il faut un organe indépendant de gestion des élections, que nous ayons un fichier consensuel. Au lieu de demander un recensement général de la population, un recensement administratif à caractère d’état civil, faisons une révision classique du fichier existant ».
Doumbouya président aux pouvoirs réduits et un gouvernement d’union nationale.
Pour un analyste politique de guinafnews.org, « Cellou Dalein Diallo a dit clairement ce qui bloque la conduite de la transition. Certains membres de la conférence des Coalitions, sans doute les plus connus et implantés semblent être arrivés aux mêmes constats que l’ANAD. Alors pourquoi ne pas ne pas collaborer comme l’a recommandé Dr. Fodé Oussou Fofana ? Si ces forces politiques et sociales créent un front, il sera impossible au CNRD et ses alliés d’obtenir un glissement. La seule chose qui sera possible, c’est la formation d’un gouvernement nationale dont les membres seront tous issus des forces sociales (avocats, économistes, sociologues), présidé par Colonel Doumbouya, aux pouvoirs réduits, mais à condition qu’il ne soit pas candidat ».
Mamadou S. Fadi DIALLO