Contre La sansure

« Ceux qui nous ont arrêté savaient qu’on était innocents et qu’on était juste pris en otage… » (Ibrahima Diallo FNDC)

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Invité de l’émission Mirador de la radio FIM FM, Ibrahima Diallo, coordinateur de TLP-Guinée et responsable des opérations du FNDC est revenu sur certains détails de leur libération, suite à la médiation des leaders religieux. 

Après avoir insisté qu’il faut « saluer la démarche des religieux », Ibrahima Diallo explique : . « quand les religieux ont décidé de nous rencontrer, nous avons été informés par l’administration pénitentiaire et nous avons donné notre accord. Ils sont venus avec le ministre de la Justice, qu’on ne voulait pas rencontrer, parce qu’on ne peut pas rester en détention illégale et continuer à recevoir quelqu’un que nous pensons être derrière cette situation dans laquelle nous étions (…). Donc, nous avons échangé avec la bonne foi, en toute honnêteté et franchise pour nous transmettre le message du gouvernement qui est de nous libérer sous condition et que de notre côté on doit s’engager à ne pas poser des actes de nature à compromettre la transition » (*).

Poursuivant, il précise : « du coup nous leur avons dit qu’on ne peut pas accepter une condition pour notre libération, nous demandons un procès juste et équitable (…). Donc le lendemain le directeur de l’administration pénitentiaire est venu nous chercher pour procéder à notre libération. Nous lui avons demandé, mais à quel titre ? Une libération simple ou conditionnelle ? Il a dit que c’est une libération, il n’y a aucun document qui suppose que c’est une libération provisoire. Et le procureur nous a rassurés… Il n’y a aucune restriction contre nous à date…« .

Ibrahima Diallo estime qu’aujourd’hui, « l’appareil judiciaire souffre de la violation de la loi, de sa politisation à outrance. Le droit élémentaire pour un détenu, c’est le droit à un procès. Mais ça n’a pas été le cas. Et je précise que si ça n’a pas été le cas, ce que certainement ceux qui nous ont arrêté savaient qu’on était innocent et qu’on était juste pris en otage (…). Dans notre dossier, il n’y avait absolument rien (…). Ça veut dire qu’on était pas en prison légalement ».

Brehim Ould MAHMOUD

N.B. Les propos de Ibrahima Diallo ont été rassemblés par mosaiqueguinee.com

(*) https://mosaiqueguinee.com/ibrahima-diallo-fndc-lappareil-judiciaire-souffre-de-la-violation-de-la-loi-de-sa-politisation-a-outrance/

 

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