Contre La sansure

Colonel Doumbouya et ses Collaborateurs doivent revoir leurs copies, la Guinée va mal

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Le Premier ministre Bernard Goumou vous a donné suite à votre mémorandum, en indiquant notamment que : « l’exigence fixée par le Quatuor de conditionner  sa participation au Cadre de dialogue inclusif à la réalisation des dix (10) points de son mémorandum, il me paraît important de préciser que le Cadre est justement mis en place pour permettre de s’exprimer, d’échanger et de discuter de toutes les thématiques et propositions sans tabou, afin de formuler des recommandations allant dans le sens de l’intérêt national : tout cela, dans un climat apaisé, constructif et sur la base de la bonne foi ».

Ses facilitatrices vous ont également informé « de la tenue des travaux du Cadre de Dialogue inter guinéen, du jeudi 24 novembre au jeudi 15 décembre 2022 à Conakry« . Elles vous enverront, selon Mme Makalé Traoré « le projet des Termes de référence, l’agenda, le rapport de la tournée des facilitatrices, du Premier Ministre (…) et les documents relatifs au Cadre de dialogue seront mis à votre disposition le vendredi 18 novembre 2022«.

Selon des informations concordantes, les membres du Quatuor pourraient se réunir jeudi prochain, 17 novembre, pour décider de leur  participation ou non au Cadre de dialogue inclusif, que compte piloter les facilitatrices. Ce serait précipité, de leur part, de décider de sans au moins prendre connaissance du projet des Termes de référence de ce Cadre de dialogue, et donner suite aux Facilitatrices, même s’ils ne les  les reconnaissez pas. C’est dans cette réponse qu’ils devront indiquer, avant l’ouverture des travaux de ce Cadre de Dialogue leur décision.

D’abord, expliquer au Premier ministre les raisons pour lesquelles ce Cadre de dialogue doit être dirigé par le Médiateur Thomas Boni Yayi, plutôt que par des facilitatrices choisies unilatéralement par le CNRD et le Gouvernement. Souligner l’inopportunité du dialogue inter-guinéen alors que la Médiation de la Cedeao a déjà entrepris ce travail.

Ensuite, que chaque Coalition du Quatuor, qui a reçu une correspondance de Dr. Makalé Traoré, porte-parole des facilitatrices, indique  qu’elle tient à ce que le Cadre de dialogue dit inclusif ne mette en face que le CNRD, son Gouvernement et leurs alliés sociopolitiques d’une part, le Quatuor et ses alliés de l’autre. Et ce, en insistant que ledit dialogue doit se tenir sous la direction du Médiateur Thomas Yayi Boni, avec comme observateurs le G5 Guinée (Cedeao, Nations-Unies, Union européenne, France et États-Unis), mis en place sous le régime d’Alpha Condé, pour aider à trouver des solutions pacifiques à la crise guinéenne. Ce qui avait favorisé la tenue d’élections communales en février 2018.

C’est dire que le Quatuor est en bonne position pour prouver à la communauté internationale que le Cadre de dialogue inter-guinéen ne doit aucun cas remplacer la médiation de la Cedeao. Et en conséquence, il faudrait qu’elle (Communauté internationale) fasse pression pour que les autorités guinéennes collaborent totalement à la recherche des solutions pour une transition pacifique et inclusive dans un délai de 24 mois ayant commencé soit en mai ou juillet 2022 et devant se terminer en juin 2024, par l’élection présidentielle.

Tous, CNRD, son gouvernement et son CNT, forces vives de tous bords, Communauté internationale, doivent réaliser que cette transition dure depuis bientôt quinze (15) mois au cours desquels la Guinée a reculé au plan social et économique et… perdu l’organisation de la CAN 2025, une opportunité de développement d’un pays. Colonel Doumbouya et ses Collaborateurs doivent revoir leurs copies, la Guinée va mal.

Après avoir pris connaissance du projet des Termes de référence de ce Cadre de dialogue, comme tout indique que cela sera bien le cas, le Quatuor devra répondre au Premier ministre, pour le faire constater que les conditions minimales ne sont pas réunies pour sa participation aux travaux du Cade de dialogue et, dans ces conditions, il serait préférable de donner toutes chances au Médiateur de la Cedeao pour aider les deux principales parties à la crise guinéenne d’accorder leurs notes.

Alpha Boubacar BARRY

Démocrate guinéen

Dakar (Sénégal)

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