Contre La sansure

Convocation de leaders du quatuor à la gendarmerie : « Au regard des faits, nous n’avons pas de crainte… »

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Invité de l’émission ‘Mirador’ de FIM FM, Me Amadou Diallo, un des avocats des leaders politiques convoqués par la Justice guinéenne, a indiqué ces personnalités politiques de l’ANAD, de la CORED, du FNDC politique et du RPG arc-en-ciel et alliés convoquées à la direction centrale des investigations judiciaire de la gendarmerie nationale, le sont poursuivis pour des « des accusations fallacieuses qui sont portées à l’encontre de nos clients pour des motifs politiques tout simplement (…) Au regard des faits, nous n’avons pas de crainte, mais au regard de ce qui se passe en ce moment, c’est-à-dire la volonté qu’il y a de museler les hommes politiques nous avons des sérieuses inquiétudes. Ça il faut le reconnaître”.

Comme nombre de commentateurs, cette manière de faire des autorités de la transition entrave la liberté d’expression dans le pays car, souligne-t-il, « dans cette affaire, il y a plusieurs libertés qui sont en cause. D’abord il y a la liberté d’expression. Tous les citoyens, en particulier les hommes politiques, sont libres d’exprimer leurs opinions par rapport à tel ou tel aspect de la vie nationale. Donc c’est une atteinte grave à cette liberté qui consisterait à dire qu’un homme politique, on lui interdit de position par rapport à une situation donnée”.

Il a rappelé que : « le Ministre de la justice, dans sa dernière déclaration, n’a pas manqué de reconnaître que la liberté de manifester est garantie. Il a dit dans son dernier communiqué. Il a même ajouté que l’exercice de liberté publique est encadré. Ça veut dire lorsqu’une manifestation est projetée, les organisateurs ont des obligations. Il est évident pour tout le monde que les organisateurs c’est des membres du FNDC, ce n’est pas les membres d’un parti politique donné. Deuxième point que je rappelle conformément au code pénal, il sanctionne tous ceux qui commettent des infractions à l’occasion des manifestations« .

Me Amadou Diallo estime ainsi que « la responsabilité pénale est individuelle. Si quelqu’un dans le cadre d’une manifestation commet des infractions c’est l’auteur qui est poursuivi. Si les organisateurs aussi ont failli à une des obligations telles que prescrites dans le code pénal ce sont les organisateurs qui sont poursuivis. Ce qu’il faut noter, les dépositaires de l’autorité publique qui empêchent l’exercice d’une liberté publique est une infraction qui est sanctionnée par le code pénal« .

Au moment de mettre la présente en ligne, M. Aliou Konah, un des communicants de l’UFDG, informe sur sa page Facebook : « l’audition des leaders politiques vient de prendre fin à la gendarmerie vient nationale, nous attendons la suite« .

Khady THIAM

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