Demain, dans le box des accusés, que va dire Moussa Dadis Camara ?
C’est demain que le chef de la Junte du CNDD, Moussa Dadis Camara, sera dans le box des accusés. Il avait bénéficié, dans un premier temps, d’une dispense de 3 semaines. Au rendez-vous du 5 décembre dernier, il avait bénéficié, pour raisons de santé, d’un autre report. Mia demain, apparemment, il n’aura pas de choix que de répondre aux questions des défenseurs de son ancien aide camp et ceux de la partie civile. Pour certains, la mission sera impossible.
De l’avis d’un commentateur, « pour le moment, les témoignages entendus plaident en faveur de Toumba Diakité. De toutes les façons, dans ce dossier, on ne s’attendait qu’à parler des massacres du 28 septembre 2009. Beaucoup d’acteurs importants ne sont pas à la barre. Des militaires comme des civils, membres du gouvernement, des conseillers, etc. Ce qui fâche un peu, c’est mêler ces événements à celui du 3 décembre 2009. On ne devrait parler que des affaires reliées aux massacres du 28 septembre et des jours de terreur qui ont suivi. Dadis Camara ne doit pas endosser tout cela. Il doit pouvoir identifier les acteurs et complices. Toumba et Coplan ont parlé de cette milice qu’il a formée. Il a intérêt à identifier ses complices parce que lui il est responsable de tout cela ».
Face aux avocats adverses, le clan Dadis risque gros. Et selon un autre commentateur, « pour ne pas tomber, Dadis a intérêt a parler vrai et dire qui sont les acteurs de ses massacres et ne pas fuir ses responsabilités dans le cas de la milice qu’il a mise en place. Situer les responsabilités du Général Konaté, Général Baldé et tous les autres membres du CNRD et du gouvernement. La seule personnalité gouvernementale que l’on ne peut rien reprocher, c’est Abdourahmane Sano, qui a démissionné moins de 24 après, étant à Conakry même. Pourquoi les autres ne l’ont pas fait ? Tous les criminels et leurs complices doivent être jugés, condamnés et voir comment les traiter comme cela s’est fait en Afrique du Sud avec les bourreaux du système de l’apartheid ».
Mamadou Alpha BAH