Des acteurs politiques qui ont participé au dialogue inter-guinéen prennent le contre-pied du gouvernement.
Invité chez nos confrères d’Espace FM ce jeudi, 06 juillet 2023, Me. Alfred Mathos, président de l’UPG dit avoir constaté le retard dans les délais impartis dans l’exécution des différents points du chronogramme.
Pour un confrère du lerevelateur224.com (*), « la mise en œuvre des dix points du chronogramme de la transition continue de nourrir des polémiques entre les acteurs impliqués dans la conduite de la transition. Si le comité de suivi du chronogramme parle d’une avancée majeure, des acteurs politiques qui ont participé au dialogue inter-guinéen prennent le contre-pied du gouvernement ».
Cas de Me Alfred Mathos, président de fait de l’UPG, fondé au début des années 90 par le premier ministre de la Transition sous le général Sékouba Traoré, qui dit avoir constaté le retard dans les délais impartis dans l’exécution des différents points du chronogramme.
Pour Me Mathos « le verre est à moitié plein. L’espérance que le 05 septembre a suscité chez les guinéens ou au niveau de la classe politique, tout le peuple de Guinée a salué cet espoir. La charte a suivi, donc, il y avait déjà une démarche didactique pour faire en sorte que nous allons avec des personnes qui ne veulent pas piloter à vie. Mais avec le délai qui a été imparti par rapport aux 10 points, on a peur qu’il n’y ait un glissement par rapport aux tâches qui sont incombées« .
Rappelant que « le président du CNT a annoncé la première mouture de la nouvelle constitution au mois de septembre, c’est l’une des trames de cette transition« , Me Mathos souligne : « aux niveaux des thématiques qui ont été dégagées, sur les 10 points, il y a quelques retards qui se font sentir. Quand on décline le problème de moyens, je dis non, il y a un problème de technicité et d’approche, parce que nous ne sommes pas à notre première expérience. Nous avons vécu déjà des transitions, on peut nous inspirer d’autres transitions qui sont passées. Mais si on s’est donnés des délais, il faudrait pouvoir respecter les tâches. Donc, je dis, les délais qui sont donnés ne sont pas encore respectés, nous attendons pour voir ».
Poursuivant, il estime que « la rectification de la refondation est encore possible. Ça peut se rattraper, parce que ce sont les partenaires qui nous assistent dans cette transition, sur le point du recensement d’état civil à vocation électorale. Donc, je pense que ça peut être rattrapé ».
De l’avis d’un observateur, « ces politiciens qui soutiennent le CNRD et son gouvernement commencent à se rendre compte que les nouvelles autorités les ont utilisés comme les mouchoirs kleenex. Après usage, on jette à la poubelle. N’avaient-ils pas mieux à gagner en restant unis plutôt d’accompagner des gens qui veulent confisquer le pouvoir ? Les Mathos et autres voulaient juste avoir des postes ministériels ou dans les hautes directions. Maintenant que ça ne marche pas et sentant que les prochaines élections vont les rayer du paysage politique, ils commencent à se faire entendre. Ils croyaient que le CNRD allait imposer l’exclusion des grands partis et qu’eux en auraient tiré profit… exactement comme Alpha Condé l’avait et ses alliés l’avaient en écartant l’UFDG de Cellou Dalein Diallo« .
Mamadou Alpha BAH
(*) https://lerevelateur224.com/2023/07/06/me-alfred-mathos-les-thematiques-qui-ont-ete-degagees-sur-les-10-points-il-y-a-quelques-retards-qui-se-font-sentir/