Contre La sansure

Deuxième année d’une transition boiteuse

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Déjà deux ans de la prise du pouvoir par le CNRD, la Guinée est dans l’incertitude de voir s’écrire un autre chapitre ou un nouvel épisode de son parcours mitigé. 

Le chemin parait encore long et laborieux. La destination ne se dessine pas et la visibilité ne se définie pas non plus, à cause d’un manque apparent de sincérité, d’engagement et de volonté à tous les niveaux pour arriver à bon port.

Refusant de tirer les leçons du passé, nous nous retrouvons toujours devant les mêmes faits et actions qui empêchent le pays à sortir de l’ornière.

Les hypocrites combines politiques, les roublardises toxiques, les luttes de clans et les égoïsmes chroniques qui caractérisent d’un coté, les acteurs socio-politiques et de l’autre, la junte apparaissent et constituent de véritables obstacles à la réussite de la transition en cours.

Nous ne constatons aucun progrès significatif indiquant que la Guinée est sur la bonne voie d’être une République normale, une nation régie et gérée selon les valeurs et principes d’une démocratie saine, découlant des aspirations légitimes du peuple.

Le CRND qui réclame une ‘’rançon’’ de 600 millions de dollars pour remettre la Guinée sur les rails de la légalité politico constitutionnelle, amuse la galerie et focalise l’opinion sur de petites reformes et réalisations trompe l’œil pour endormir le peuple. Elle tente de faire croire que la refondation passe par des nominations abusives, tout azimut, de bitumages de quelques tronçons de routes ou la pose de premières pierres de la construction de ceci ou de cela.

En effet, les dirigeants actuels foulent délibérément au sol la charte de la transition sur laquelle Ils ont tous prête serment, choisissant de profiter des privilèges de leur ascension autour de la nouvelle mangeoire.

Pendant ce temps, la lente descente aux enfers continue pour la Guinée devant l’imposture, la déchéance et  l’illégitimité.

Sachons que notre pays ne sortira pas de l’ornière en continuant à croire aveuglement aux promesses fallacieuses des assoiffés de pouvoir.

Comme le dit l’adage :  « Celui qui sème le vent, récolte la tempête ».

Almamy KEMO

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