Dialogue inter-guinéen : « l’histoire de l’âge est un faux débat” (A. Kourouma)
Si à l’UFDG Aliou Condé, un des vice-présidents du parti indique, (*) à propos de la limitation à 75 ans de l’âge des candidats à la présidentielle, au motif qu’ils (le Trio, dont font partie l’UFDG et sa coalition ANAD) n’ont « pas pris part à ce dialogue, nous préférons garder le silence», le leader du RRD, Abdoulaye Kourouma lui a un tout autre avis.
Pour ce candidat de la dernière présidentielle qu’Alpha Condé a gagnée grâce à des résultats fabriqués par le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), publiés par la Commission électorale (CENI), validés par la Cour constitutionnelle et imposés par les forces militaires et paramilitaires, l’âge limite ne devrait pas entrer en jeu.
« … la génération 30 à 40 ans est beaucoup plus corrompue… »
Invité chez FIM FM, il s’est voulu clair : « vous avez des 80 ans qui sont plus lucides, plus intègres et sincères que des 30, 40 ans. La génération de 35 à 40 ans est beaucoup plus corrompue aujourd’hui que nos aînés. Y a de ces vieux de 90 ans qui raisonnent mieux que ceux qui sont dans la négation, qui sont aveugles devant leurs intérêts personnels. Moi, je pense que l’histoire de l’âge est un faux débat« .
Pour un commentateur, « au Sénégal, le seul chef d’État à accéder à la direction du pays à plus de 70 est Abdoulaye Wade. Visitez ce pays qui, depuis que cet homme est arrivé au pouvoir, s’est lancé dans un programme de reconstruction… des autoroutes, aéroports, logements de tout types, bref beaucoup d’infrastructures. Abdoulaye Kourouma a raison de dire qu’il « y a de ces vieux de 90 ans qui raisonnent mieux que ceux qui sont dans la négation, qui sont aveugles devant leurs intérêts personnels ».
Poursuivant, ce commentateur estime que « l’UFDG aurait dû répondre comme Abdoulaye Kourouma et même dire plus. Il y a beaucoup d’éléments dans ce rapport remis à Doumbouya qui méritent leurs commentaires et critiques. Ce n’est pas parce qu’ils n’ont pris part qu’ils devraient se l’interdire. Ils sont le plus grand parti de ce pays et ont la coalition politique la plus importante. Mais ils vont se faire rouler dans la farine par des alliés circonstanciels ; ils doivent comprendre que leur place c’est autour des rencontres de dialogue où ils défendre leurs points de vues, les intérêts de leurs militants et sympathisants. S’ils ne changent pas, ils vont s’exclure… ».
Khady THIAM
(*) https://mosaiqueguinee.com/limitation-dage-pour-lelection-presidentielle-a-lufdg-cest-no-comment/