En Guinée les nomades politiques, les imposteurs ont la vie dure.

Ils peuvent faire illusion et bluffer en toute impunité, ils sont très nombreux dans le pays et occupent aujourd’hui toute la sphère politique guinéenne.
L’administration publique est devenue leur nid. Ils ont souvent des visages doux et prétendent être quelque chose qu’ils ne sont pas.
Or au fond, de défauts d’esprit se couvrent de leur grâce et de beaux semblants cachent des âmes basses.
Les plus dangereux parmi eux sont ceux qui écrivent pour avoir un point de chute. Il faut s’en méfier, car ils sont avec tout le monde et pourtant nulle part ailleurs.
Les imposteurs, transhumants politiques encensent lorsqu’ils obtiennent leur part du gâteau et invectivent lorsqu’ils ne l’ont plus .
Et cette façon de faire de la politique en Afrique est très appréciée par les petits gourmands nomades politiques, et ça s’appelle de la transhumance politique ou encore le nomadisme politique.
Alhousseyni Makanera Kaké est le champion des nomades politiques de Guinée.
Et le plus grand imposteur du gouvernement de transition est l’actuel ministre des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger Morisandan Kouyaté qui pour plaire aux occidentaux est prêt à violer le droit des Guinéens de l’Allemagne.
Il abuse de la confiance du chef de la junte par des fausses promesses, en usurpant des qualités de diplomate dont il ne dispose pas.
Et il a décidé d’être la caisse de résonance de la politique d’immigration humiliante de l’État allemand.
Désormais, il enverra chaque trois mois une délégation moyennant rémunération en Allemagne pour expulser les jeunes guinéens déboutés dans leur procédure de demande d’asile qui y vivent.
Or un diplomate c’est celui qui peut avoir l’art patriotique de mentir pour son pays.
Il faut éviter surtout de le confondre au prince de libre choix en démocratie
Car la transhumance politique est répréhensible et pose à la fois des problèmes d’ordre moral, éthique et juridique.
Elle révèle des limites et entrave sans relâche l’enracinement démocratique.
La junte militaire tout comme leur prédécesseur avant s’en servent quand même, puisqu’elle lui permet d’instrumentaliser les élus en quête de quelques avantages matériels et des imposteurs en quête de promotion politique pour affaiblir les partis d’oppositions dont les élus sont à la merci des majorités au pouvoir.
M Sidya Touré leader de l’UFR, M Cellou Dalein Diallo leader de L’UFDG et maintenant M Alpha Condé ancien président et leader du RPG-arc-en-ciel sont les victimes de cette pratique malsaine prônée par la junte.
Des artisans du troisième mandat d’Alpha Condé à l’image de Alhoussein Makanera Kaké, Kiridi Bangoura, Baidi Aribot, Malick Sankon ont rejoint la junte, tout en tournant dos à leur ancien bienfaiteur Alpha Condé.
Plusieurs cadres de L’UFDG tels que Ousmane Gaoual Diallo, Alpha Bacar Diallo, Souleymane Tchiaguel Diallo ont accepté de rejoindre le navire du CNRD.
Ils sont d’ailleurs les plus virulents défenseurs du pouvoir répressif de la junte.
Et ce sont eux qui montent au créneau pour détruire définitivement le plus grand parti politique du pays qui est notamment l’Ufdg de l’opposant Cellou Dalein Diallo.
Ceci dit, le débauchage des cadres de L’UFDG, du RPG-arc-en-ciel où même leurs petits communicants insignifiants des réseaux sociaux, sans aptitudes professionnelles et interprofessionnelles sont approchés, payés pour s’adonner aux injures publiques ou nommés à des hautes fonctions publiques démontrent à quel le point la transhumance politique tient le pays.
La transhumance politique fragilise les équilibres et les contrepoids
Ce grave instrument politique fragilise les équilibres et les contrepoids nécessaires au bon fonctionnement de la démocratie. Il cultive et entretient l’immoralisme en politique.
Et c’est pour cela que les politologues le qualifient de nuisible à l’enracinement de la démocratie dans des pays en phase de transition démocratique.
Et transporté sur le cas guinéen, le nomadisme politique, démontre que les hommes et femmes politiques en Guinée ont toujours manqué de convictions.
L’exercice du pouvoir et les considérations économiques personnelles pour le contrôle des ressources de l’État, sont en effet chez nombre de ces personnes, l’un des principaux enjeux de l’engagement politique.
Et c’est pourquoi parmi les proches d’ALPHA Condé figuraient des anciens amis du président Konaté, de Lansana Conté, de Cellou Dalein Diallo et de Sydia Touré.
Avec la junte militaire constituée autour de Mamady Doumbouya, le jeu perfide continue.
Car ce sont les mêmes imposteurs opposés au développement du pays qui grouillaient autour d’Alpha Condé qui le font aujourd’hui autour de Mamady Doumbouya.
En bon imposteurs, ils ne se gênent pas de qualifier ALPHA Condé, Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré, même Sékou Toure et Lansana Conté qu’ils adoraient hier de tous les noms d’oiseaux aujourd’hui.
Nous sommes notamment en Guinée : Le pays où chaque subordonné inutile est ministrable.
Ce pays où chaque bourreau est recyclable, même le diable est présidentiable.
C’est-à-dire c’est un pays où tout est permis même ce qui est interdit.
Là-bas la mission de l’État est d’empêcher les bons citoyens de vivre peinard et dignement.
Pathétique, aberrant !
Le manque de culture politique et citoyenne leur profitent
Le fait que le peuple de Guinée manque de culture politique et citoyenne profite visiblement aux imposteurs qui ne ne peuvent en aucun cas être considérés comme modèles de société.
Ces gens sont à bannir du paysage politique guinéen, de la fonction publique, car ils sont la source du mal guinéen et de son retard.
C’est parce qu’ils ont toujours été là qu’on tâtonne et que l’on vit dans un État inachevé, néopatrimonialiste où ce ne sont que les entrepreneurs politiques qui ont la voix au chapitre.
Et c’est parce qu’ils ont toujours eu la voix au chapitre que la vie du Guinéen peut donc continuer à être consubstantielle à l’indignité, à la misère, à l’immobilisme.
Car on aime supporter des personnes qui détestent la cohérence, la transparence, la rigueur, la droiture.
On préfère systématiquement le bricolage, l’amateurisme, l’improvisation, le hasard, le contournement des lois.
Et on s’étonne par après que la transition politique en cours tourne à l’aigre et que le ministre des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger Morisandan Kouyaté viole le droit des Guinéens en Allemagne
Vous êtes certes nombreux aujourd’hui autour du chef de la junte Mamadi Doumbouya, mais il n’y a pas que des imposteurs, transhumants politiques, usurpateurs comme vous en Guinée.
Tôt ou tard, une autre élite consciente verra le jour en Guinée pour redonner un sens à la politique dans ce pays.
« Je préfère un futur imprévisible à un futur imposteur ».