Festival International des Nuits d’Afrique à Montréal: Ce que pensent les Montréalais de la 38ème édition

Les rideaux sont tombés à la 38ème édition du Festival International des Nuits d’Afrique à Montréal ce 21 juillet 2024.
Pendant 13 jours (du 09 au 21 juillet 2024), les Montréalais ont vécu un moment de joie, d’échanges, de partage de cultures, de musique, mais aussi de l’exposition des produits Africains au marché de Tombouctou, situé au quartier des Spectacles, au centre-ville de Montréal.
L’édition 2024 du Festival international des Nuits d’Afrique aura été l’effervescence et du renouveau musical des artistes qui métamorphosent actuellement Montréal et la planète musicale : un équilibre ingénieux entre rythmes purement traditionnels et expressions modernes influencées par la rencontre des cultures. En un saut de puce, on est passé de l’Empire du Mali au 13e siècle aux expérimentations 2.0 typiquement montréalaises ; du son de la Havane des années 40 à celui de la scène alternative britannique Sound system. En un clin d’œil, on comprend à quel point toutes ces sonorités sont liées.
Au terme des 13 jours d’activités culturelles et musicales, notre rédaction a tendu son micro à certains Montréalais qui ont pris part à ces festivités :
Justine trouve intéressant ce brassage culturel. On l’a trouvé chez sa copine Jodly de l’entreprise « ETLIKA ACCESSOIRES » lors de l’exposition au marché de Tombouctou.
« Je trouve intéressant de voir tout ce monde, de la communauté, des gens qui viennent nous voir qui nous parlent de Québec mais de leur place aussi. Le mélange avec toutes ces cultures est vraiment intéressant. J’ai découvert beaucoup de choses, c’est tellement important je trouve que c’est un Festival que j’aime encore après sa 38ème édition qui est assez connue. C’est très riche en découverte, on parle avec les gens, on découvre des sacs, des bijoux, des vêtements, de la culture. Les gens entendent Festival International Nuit d’Afrique, mais c’est la musique du monde, c’est partout, ça réunit beaucoup de cultures et c’est beaucoup enrichissant».
S’agissant des produits exposés, la trentaine révolue, a un embarras de choix : « Je m’appauvris malheureusement parce que tout est magnifique, tout est super beau. Oui j’ai acheté des bijoux, des boucles d’oreilles, il y a des vêtements magnifiques, ça vaut le détour. Et pour la fabrication des vêtements à la main dans ces pays-là, c’est vraiment passionnel parce qu’on est au Festival et c’est magnifique. ». Très réconfortée de cette rencontre, Justine s’adresse aux Montréalais : « Je dirai merci à la ville de Montréal. Aux citoyens de Montréal, venez au Festival, venez visiter, venez achetez juste entendre la musique c’est vraiment intéressant, c’est super ravissant ».
Jérôme lui, habite à Montréal. On l’a rencontré au marché Tombouctou en compagnie de sa femme. Ce n’est pas la première fois que je découvre des produits Africains. Le couple a déjà effectué un voyage en Afrique.
« C’est une belle impression de couleur, de vie, de rire, un peu partout avec la musique, plein de sourire c’est un beau moment d’été à Montréal, avec certains odeurs, des épices, les belles jupes typiquement ouest Africaines. On a été en Afrique, le marché Africain on le connait et c’est super »
Quant à Lili, elle vit à Montréal depuis 20 ans. Elle vient tous les ans au marché de Tombouctou pour acheter des produits africains. Mais qu’est ce qui a surtout marqué cette jeune dame d’une trentaine d’années ?
« J’aime le fait qu’on mélange toutes sortes d’artisans, la musique, ce Festival gratuit pour tout le monde, on se sent bien, découvre de belles choses. Chaque année je viens, tous les ans je découvre des choses. Moi j ‘ai déjà été au Maroc, j’aimerais bien aller encore dans un autre pays, je ne sais pas tellement qu’il y en a (rires). Ça nous fait énormément plaisir d’être ici, c’est une grande chance qu’on a à Montréal. J’ai acheté plusieurs choses, des éventails, du poivre, je compte acheter encore d’autres produits ce soir».
Nicolas et Cathérine sont très heureux d’être au marché Tombouctou. Le couple vit à Montréal. Nicolas est enseignant en musique, il prendra bientôt sa retraite, il exprime tout son amour à la musique Afro-Américaine.
« Je suis enseignant de musique pendant 33 ans à Montréal, j’étais en amour avec la musique Afro-Américaine. », explique Nicolas. « Je pensais qu’il était en amour avec moi », ironise son épouse Cathérine qui réplique. « Ça, c’est l’histoire ancienne » se défend de son côté Nicolas.
« On est en train de regarder tout est beau, malheureusement, je n’achète pas beaucoup, ça me coûte cher, parce que ces produits sont trop magnifiques. Mais juste regarder les femmes et les costumes, c’est extraordinaire. Il y a des hommes aussi pas mal, mais moins spectaculaires » ajoute-t-il.
«Nicolas est un collectionneur de masques Africains. Cette année, il a une dame qui lui fait un prix parce que c’est un grand acheteur », informe Cathérine, qui est également impressionnée par les couleurs, les gens, l’accent, les enfants,… « On mange africain.», a-t-elle ajoutée. « Oui il y a des restaurants, il y a quelque chose d’excellent de la Côte d’ivoire, c’est une espèce de couscous manioc, du poulet ». Et pour finir, Cathérine annonce vouloir aller en Afrique mais pas avec Nicolas qui ne n’aime pas beaucoup voyager. « Je vais en octobre dans le Sahara pour le pèlerinage ».
Alain et Isabelle visitent pour la première fois cette exposition au marché Tombouctou. Le couple qui vit dans la banlieue de Montréal a été impressionné par la diversité et la qualité des produits.
« C’est très beau, c’est colorée et la météo le permet. On a goûté certains produits, ils sont délicieux, mais pour l’instant on est encore dans le magasinage. C’est génial, à Montréal tout le monde est ami à tout le monde», s’est réjoui Alain. Pour son épouse Isabelle, les couleurs donnent le goût d’aller boire un verre.
Propos recueillis par Abdoul Wahab Barry