« Fodé Oussou aurait dû insister que la refondation consiste à organiser des élections inclusives et transparentes. »
Hier, dans le cadre de l’Assemblée générale de l’UFDG, dont il est le 1er vice-président, Dr. Fodé Oussou Fofana a insisté sur le fait qu’il y a une « confusion qu’on fait entre la refondation de l’Etat et la transition. »
Pour lui, au « lendemain du 5 septembre, on a mis en place un organe qu’on appelle le conseil national pour le rassemblement et le développement et le Colonel a tenu un discours. Personne ne peut imaginer que depuis le 5 septembre jusqu’aujourd’hui, qu’on n’a pas de visibilité. On a des élections majeures, que sont les élections locales, les élections législatives et l’élection présidentielle. Depuis que le CNRD est arrivé au pouvoir, aucun guinéen, je dis bien, aucun guinéen n’a eu une visibilité par rapport à ça. »
Poursuivant, il indique : « ce qu’on nous fait voir c’est la refondation de l’Etat qui consiste à dire, nous allons faire des routes, nous allons faire ceci, nous allons faire cela, organiser des concerts, organiser le 2 octobre… Écoutez, on a besoin des routes c’est vrai, on besoin de l’électricité c’est vrai, on besoin de l’autosuffisance alimentaire, ça aussi c’est vrai. Mais est-ce que c’est la mission de la transition ? Je dis non ! La mission première n’est pas la refondation de l’Etat. C’est pour organiser les élections et mettre ce pays sur la voie démocratique. »
Pour un commentateur, « je crois que cette fois-ci le directeur des Campagnes de Cellou Dalein Diallo, Dr. Fodé Oussou aurait dû insister que la refondation consiste à organiser des élections inclusives et transparentes… qui permettront de mettre en place des institutions inviolables, un pouvoir légitime, tel que le souhaitent les guinéens, tel que le recommandent les partenaires de l’Union européenne, dont la France, l’Allemagne, des Nations-Unies, tel les Etats-Unis, le Japon, etc. Les infrastructures ce sont ces gens qui aident à les réaliser. La Chine, la Turquie, etc., lorsque la Banque mondiale et le FMI ne s’engagent pas, financent difficilement les projets. D’où l’intérêt d’organiser des élections. »
De l’avis d’un analyste politique, « par la voix de Dr. Fodé Oussou, il y a quelques semaines, lors d’une AG, l’UFDG a proposé une concertation des forces sociales et politiques pour rédiger un mémorandum. C’est sur ça qu’il faut travailler pour proposer des pistes de rectification pouvant permettre de faire respecter le chronogramme de 24 mois. Que ce soit en 9 ou 12 mois, cela est possible. De toutes les façons, le CNRD, son gouvernement et son CNT ne font rien pour que des élections libres, inclusives et transparentes se tiennent dans ce pays. Il faudrait donc leur faire savoir que cette transition, élection ou pas, doit finir le 31 décembre 2024… »