Contre La sansure

Général Amara et Djiba Diakité « sont d’un narcissisme pourtant fébrile et d’une capacité intellectuelle qui est toujours discutable. C’est là, toute la difficulté de la transition. »

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La jeunesse est loin d’être un atout en Guinée. Elle n’est pas non plus une panacée.

Le Président du CNRD, qui a de bonne foi, jeté son dévolu sur la jeunesse pour conduire la transition devrait se faire des mourons pour avoir pris cette direction. Celle d’une gouvernance jeune. Même si on trouve dans cette action quelques satisfactions. Donc, tout n’est pas mauvais. Il y en a dans différents services, qui font des efforts louables . Mais ils sont peu nombreux dans une touffe d’incompétents, hélas bien protégés par des mentors haut perchés qui n’en ont cure du succès de la transition. Ça a tout l’air.

A tort ou à raison, les noms des deux pontes de la présidence, en l’occurrence Djiba Diakité et le Général Amara sont constamment cités comme étant des soutiens de ces cadres qui ont du mal à s’affirmer dans leurs gestions. Difficile de vérifier auprès de ces deux hauts responsables, qui ont pris l’habitude de narguer tout le monde. De s’enfermer dans une bulle tout en oubliant qu’ils sont dépositaires d’un service public qui les contraint à s’ouvrir.

Au-delà de l’arrogance et du mépris qu’on leur reproche, ces deux grands responsables suscitent des interrogations quant à leur capacité d’appréhender les grands sujets des grands enjeux. Leur niveau questionnable et leur attitude répulsive exposent dangereusement le Président qui, d’un constat unanime, est à la merci de l’opinion .

Le Président Mamadi Doumbouya n’a pas mal à la volonté. Il a l’air de quelqu’un qui a envie de faire avancer les choses. Toujours humble et respectueux. C’est ainsi que décrivent le chef l’Etat, tous ceux qui l’ont croisé pour des échanges, brefs ou longs. Cette description de l’homme du palais Mohamed 5 est l’exact contraire de l’image renvoyée par ses deux grands cadres qui sont d’un narcissisme pourtant fébrile et d’une capacité intellectuelle qui est toujours discutable. C’est là, toute la difficulté de la transition. Et l’histoire retiendra cela dans ses pages sombres pour le révéler quand l’influence de ces derniers ne bridera plus le débat public.

La prochaine fois, on fera l’effort d’apprécier plus concrètement leur gestion peu enviable de dossiers à eux confiés. Ainsi, démontrera-t-on au-delà du doute raisonnable leurs limites et insuffisances pointées du doigt par ceux qui les ont croisés et collaborés avec eux.

Dossier à suivre!

Mognouma CISSÉ

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