Contre La sansure

Guinée, les dérives d’une dictature rampante

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L’intention de confiscation du pouvoir par le principal verseur de sang du 5 septembre n’est plus à démontrer. Elle saute aux yeux. Ses faits et gestes prouvent éloquemment qu’il a pris goût du pouvoir ; le pouvoir lui monte à la tête. Il pense qu’il est légitime, alors qu’il ne l’est point.

Il se permet même de faire des reproches ou d’ouvrir une chasse à l’homme contre tous ceux qui veulent l’évincer du pouvoir, comme s’il avait eu ce pouvoir par la voie des urnes. Alors qu’il a versé du sang pour se retrouver au Palais Mohamed V. Quoi de plus normal, si un autre décidait de le renverser dans les mêmes conditions ? Ne dit-on pas souvent que qui règne par les armes, périt par les armes ?

Dans son envie effrénée de se maintenir à la tête de la Guinée, le colonel usurpateur Mamadi Doumbouya est prêt à tout, quitte à marcher sur de nouveaux cadavres. Sacrifices maléfiques, montages de faux complots, répressions judiciaires contre les acteurs politiques et sociaux, restriction des réseaux sociaux et brouillage des ondes des médias dans le but de s’éterniser au pouvoir, voilà ce qu’il sert au peuple de Guinée depuis son avènement au pouvoir.

Dans ce voyage suicidaire de confiscation de pouvoir, Mamadi Doumbouya n’épargne personne. Comme un animal enragé, ce colonel perfide aux mains tâchées de sang humain des valeureux fils du pays s’attaque à tout : à la presse, aux acteurs socio-politiques, aux hommes de robe, bref à toutes les voix dissonances, croyant ainsi réduire tout le monde au silence.

Seuls ses encenseurs de l’acabit des griots journalistes comme Mandian Sidibé et Moussa Moïse Sylla, des blogueurs sans repère comme Madic 100 frontières et autres, ont toute la liberté. Mais, il oublie la détermination d’un peuple opprimé et abandonné par ses dirigeants. Tôt ou tard, le peuple de Guinée se libérera de ces usurpateurs.

« Voler l’Etat, c’est voler personne »

Le calme qui règne actuellement en République de Guinée, est un calme précaire et inquiétant. En d’autres termes, la situation guinéenne ressemble aujourd’hui à celle d’une eau dormante. Ne dit-on pas souvent qu’il faut se méfier d’une eau dormante ? On ne sait pas ce qu’il y a en dessous. Le jour où le peuple décidera de se faire entendre, le pouvoir vacillera, il s’éteindra. Lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics, disait-il à la prise ensanglantée du pouvoir ?

Mon œil ouais ! Le colonel Mamadi Doumbouya, sa famille et ses proches sont en train de s’enrichir sur l’argent public, malheureusement au détriment du peuple guinéen. Également, l’écrasante majorité de ses ministres, pour ne pas dire la totalité, des cadres de son régime, volent l’Etat en toute impunité. « Voler l’Etat, c’est voler personne », c’est cela leur slogan à huis-clos.

Malgré la pauvreté extrême qui s’abat sur la population guinéenne depuis l’avènement de ces putschistes aux affaires en Guinée, paradoxalement, leurs familles et proches ne savent même pas qu’il y a la misère dans le pays. Ils se la coulent douce. Pendant ce temps, le peuple lui, tire le diable par la queue et ne sait même plus où donner de la tête.

La misère des populations guinéennes, le colonel Mamadi Doumbouya, les membres du CNRD et du Gouvernement n’en ont cure. Le CNRD n’est obsédé que par une seule et unique envie : comment se maintenir au pouvoir ?

Mais, le peuple surprendra ces putschistes usurpateurs.

Paul Zoumanigui

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