Guinée: Une diplomatie et relation extérieure assombries et émiettées.

La Guinée trébuche, tâtonne sur tous les plans mais sa diplomatie et relation extérieure restent plus que jamais amorphes, émiettées et assombries.
Elle est l’un des rares États africains à n’avoir pas compris que sa diaspora est de valeur et que celle-ci doit être au cœur des préoccupations de l’État.
L’actuel ministre des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger Morisandan Kouyaté, adepte d’un nationalisme ethnique donne à la diaspora guinéenne une connotation négative fondée sur l’idéologie du PDG-RDA.
Animée par cette politique négationniste de ce que c’est la diaspora guinéenne, fondée sur l’ethnisme politique qui se reflète d’ailleurs dans ses nominations au sein des ambassades guinéennes.
Morisandan Kouyaté est déterminé à émietter, assombrir la diplomatie guinéenne et surtout la mettre sous tutelle des puissances tutélaires éternelles.
C’est pourquoi, il n’hésite pas de parapher un accord de rapatriement avec l’Allemagne pour permettre au gouvernement fédéral allemand sur fond d’une politique d’immigration humiliante d’expulser les jeunes guinéens déboutés dans leur procédure de demande d’asile.
Car M Morisandan Kouyaté à l’image de son patron Mamady Doumbouya veulent être des bons élèves d’un néocolonialisme étouffant.
Incapables à tout faire, ils versent dans des contradictions et dans une politique de l’autruche et de l’auto-infantilisation qui font des ravages.
C’est dans ce contexte qu’il a décidé dans le cadre de l’accord de rapatriement qu’il a signé avec l’Allemagne d’envoyer dans la ville d’Essen une délégation gouvernementale avec pour objectif d’expulser les Guinéens.
Sa délégation est actuellement présente en Allemagne et moyennant rémunération.
Pendant ce temps, du côté de la Mauritanie, où nos compatriotes sont persécutés, humiliés par le gouvernement negrophobe mauritanien, c’est ni actions, ni réactions.
Car en Mauritanie, son département ne reçoit pas d’argent pour aller chercher les Guinéens.
Quoi de plus normal dans un pays où l’ordre des choses est fortement perturbé ou ce sont les imposteurs, les médiocres, les serials-menteurs, des agitateurs conspirationnistes qui dictent la loi.
Ce genre de cadres tels que Morisandan Kouyaté ont une attitude plus que ambiguës.
Ils se montrent virulents envers l’Occident, sans doute pour amuser la galerie, tout en singeant, dans leurs faits et gestes, cette partie du monde dont ils attendent pourtant leur salut.
Le retour d’un tel pays sur le concert des grandes nations reste utopique
La politique extérieure, tout comme la diplomatie d’un pays sont deux secteurs clés pour l’épanouissement de chaque République dans un monde où les relations extérieures ou encore la diplomatie deviennent de plus en plus indispensables pour la survie des nations.
Sauf qu’en Guinée, que ce soit les choix stratégiques et politiques en matière de relations extérieures ou encore sur le plan de la diplomatie qui repose sur la mise en œuvre de la politique étrangère par l’intermédiaire des diplomates, notamment les ambassadeurs.
Force est de constater que ces secteurs évoluent depuis trois ans entre bidonnage,forfaiture, médiocrité, corruption, clientélisme et cooptation.
Le niveau de la diplomatie et des relations extérieures de la République de Guinée est tombée si bas que l’on peut y retrouver tout ce qui est nuisible, incompétent, corrupteur, corrompu, immoral.
Les Ambassades guinéennes sont incapables de protéger sa diaspora, de servir de liaison entre la Guinée et sa diaspora.
L’État guinéen à travers ses ambassades est incapable de fournir des passeports, des cartes consulaires aux guinéens de la diaspora, en les transformant en des esclaves modernes.
Dans certaines ambassades comme celles de l’Allemagne, de la France l’obtention d’un rendez-vous pour la confection d’un passeport est plus compliquée que nettoyer l’anus d’une hyène.
Pour avoir un rendez-vous d’enrôlement, il faut forcément passer par des réseaux de corruption initiés par le personnel de l’ambassade.
Or vivre à l’étranger sans passeports est pire qu’un esclave.
Celles-ci n’ont en rien mérité l’appellation « représentant diplomatique ».
Au fait les ambassades guinéennes surtout en Europe sont devenues aujourd’hui une sorte de dépotoir d’opportunistes zélés, sans compétence et carrière professionnelle, bardés de faux diplômes, donc pas à la hauteur d’assumer leur fonction et rôle en tant que représentant de l’État guinéen à l’extérieur.
Or, lorsqu’il s’agit de parapher des accords avec les chancelleries occidentales comme celle de l’Allemagne pour fin de rapatriement des guinéens ou encore maquiller les factures, gonfler les honoraires des prestataires de services, détourner les fonds alloués au financement des activités de la diaspora guinéenne, des fonds alloués au bon fonctionnement, ces diplomates sont doués et très d’ailleurs.
Mais cela est rendu possible par le fait que les missions d’audit ne sont jamais menées au niveau de nos représentations diplomatiques à l’étranger et c’est pourquoi les fonctionnaires se sentent libres de faire ce qu’ils veulent.
Car l’État guinéen de l’indépendance jusqu’à nos jours n’a jamais pris des mesures pour juguler le phénomène de la fraude, de la mauvaise gestion et de la corruption dans certaines ambassades et représentations diplomatiques et surtout mettre fin à la cooptation et à la médiocrité au sein du ministère des affaires étrangères.
En le faisant, il allait pourtant redorer le blason de la Guinée dans le concert des grandes nations.
Et il allait depuis réaliser des performances économiques qui le placent dans le peloton des économies compétitives, en renforçant sa représentation au sein des organisations internationales et pour ainsi assurer le rayonnement de son modèle culturel.
Mais pour Morisandan Kouyaté, l’existence d’un État ne se valide que par sa présence avec des ambassades et des consulats dans les pays qui s’étaient organisés à Berlin en 1884 pour spolier le continent africain et non par le progrès social, le respect des droits humains.
Or la priorité doit être donnée à la création des richesses, à la fin des inégalités sociales afin d’avoir après six décennies d’indépendances ne serait qu’un semblant de vie de normalité pour le peuple de Guinée que de continuer à créer une pléthore d’ambassade et de de diplomate inutiles et inefficaces qui sont payés grâce à leur inefficacité.
Quelques pistes de solutions
Pour donner un sens à la diplomatie guinéenne et à ses relations extérieures, on se fixe les objectifs suivant:
- Rompre la forte dépendance vis-à-vis de l’extérieur;
- Sceller un partenariat fondé sur l’égalité;
- Harmoniser la coopération avec les pays voisins; accélérer l’intégration africaine.
Et mieux proposer une politique commerciale extérieure assise notamment sur :
- une protection éducatrice de la production nationale notamment pour les secteurs de l’énergie, de l’agriculture, de la pêche, de l’élevage, de l’artisanat et des industries naissantes ;
- un soutien constant aux innovations techniques, à la recherche de la qualité et à la compétitivité de nos produits locaux dans les marchés extérieurs ;
- la promotion des produits «Made in Guinée » pour mieux valoriser la production nationale et privilégier le consommer local et réduire ainsi les importations ;
- la promotion du commerce intérieur et sous régional grâce à l’intégration économique.
Par ailleurs la diplomatie guinéenne doit faire la promotion des compétences humaines multiples au sein des organisations économiques et politiques internationales pour accroître son prestige au sein d’un monde multipolaire et d’un environnement où la compétition entre les nations est devenue plus vive dans tous les domaines : politique, économique, managérial, financier et socioculturel.
L’État guinéen doit enfin, donner les moyens à sa jeunesse et ses artistes pour leur permettre de multiplier les réussites au plan sportif et renforcer le rayonnement de sa culture, littérature et de ses arts en Afrique et dans le monde avec une politique qui va mettre l’accent sur :
- le développement des infrastructures sportives et culturelles au niveau le plus bas dans toutes les communes du pays ;
- la formation à la base avec les petites catégories, le recensement national et l’encadrement des potentialités détectées ;
- le renforcement des capacités des formateurs et leur dissémination sur l’ensemble du territoire national ;
- le développement des échanges et partenariats avec les pays et les organisations internationales.
- porter des nouvelles ambitions pour l’avenir et prendre rendez-vous avec l’histoire de notre grand pays, la GUINÉE éternelle;
- Inscrire ses actions dans la perspective de gagner légitimement la confiance du peuple guinéen.
Mais hélas, la diplomatie guinéenne, les relations extérieures du pays se font depuis l’indépendance sur fond des slogans démagogiques avec des cadres, corrompus, incompétents dépourvus de patriotisme.
L’atteinte de ces objectifs exige une rupture avec la politique actuelle
Et l’atteinte de tels objectifs demandent à ce que l’on procède par inscrire ses actions dans la perspective de gagner légitimement la confiance du peuple guinéen.
Nous proposons des ruptures avec une stratégie nationale de gouvernance économique et sociale axée prioritairement sur le développement humain, la solidarité et la défense de nos valeurs afin de préserver nos intérêts économiques et protéger notre modèle social.
En plaçant l’être humain au centre de la politique de développement durable, entendre promouvoir l’égalité des chances et l’équilibre entre les aspirations des générations actuelles et les droits des générations futures.
Un tel projet donne la priorité au respect des droits fondamentaux du citoyen : droits à une vie conforme à la dignité humaine, au travail, à une sécurité sociale, à la santé, au logement, à la sécurité, à l’épanouissement culturel et social, à l’enseignement et à un environnement sain.
La junte militaire guinéenne au pouvoir depuis le 05 septembre 2021 prouve à travers son ministre des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger Morisandan Kouyaté qu’elle ne peut atteindre ses objectifs.
En tout cas, la diaspora guinéenne dans son entièreté est lasse, claquée, épuisée de cette situation indigne d’une république indépendante depuis 66 ans.
Elle veut juste être débarrassée de l’accord des expulsions des Guinéens en Allemagne, avoir des passeports et un chef de la diplomatie compétent, débarrassé de l’ethnisme politique, pour nous donner des diplomates intègres et compétents dans ses ambassades.