Contre La sansure

« Il n’y a aucune intention sérieuse de remettre le pouvoir à l’issue des consultations démocratiques… »

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Dans des propos rapportés par lerevelateur224.com (*)Mamadou Badiko Bah, ancien membre de la 9ème législature, dissoute lors du putsch du Colonel Mamadi Doumbouya, le 05 septembre 2021, soutient : « Il n’y a aucune intention sérieuse de remettre le pouvoir à l’issue des consultations démocratiques, il n’y a aucune volonté. »

Pour lui, « tout ce que nous voyons, montre aujourd’hui qu’on est installé dans une dictature militaire. On est à 13 mois, quels sont les actes concrets qui vous rapprochent de la fin de ce pouvoir là? Tout est fait pour pérenniser ce pouvoir là. Ce pouvoir là n’est pas de celui des gens qui sont prêts à partir, ils sont prêts à se passer le pouvoir entre eux, à trouver des méthodes quelconques pour confisquer le pouvoir. »

Leader d’une des premières formations politiques à voir le jour après la mort de Sékou Touré, suivie de la prise du pouvoir du Comité militaire de redressement national (CMRN) du colonel Lansana Conté, Badiko Bah est convaincu que « tout le monde le note aujourd’hui, que le colonel est aux antipodes de son discours du 05 septembre » et souligne : « en plus, vous avez vu toutes les pratiques dictatoriales du PDG qui reviennent. La convocation des fonctionnaires aux réceptions du président avec le pointage de qui est venu, qui n’est pas venu. »

« On fait une marche en arrière d’une dizaine d’années,…« 

Baadiko Bah rappelle : « c’est exactement ce qui se passait avec le parti État. Si vous n’étiez pas à la réunion du parti, vous n’avez pas droit au ravitaillement, c’est exactement la même chose. On fait une marche en arrière d’une dizaine d’années, c’est totalement inadmissible. » Il fait un constat : « ce n’est pas le geste d’un pouvoir qui est prêt de partir ; c’est un pouvoir qui est en train de s’incruster. Donc, il n’y a aucune intention sérieuse de remettre le pouvoir à l’issue des consultations démocratiques, il n’y a aucune volonté. Tout ce que nous voyons, montre aujourd’hui qu’on est installé dans une dictature militaire. »

Poursuivant, il indique : « on est à 13 mois, quels sont les actes concrets qui vous rapprochent de la fin de ce pouvoir là? Tout est fait pour pérenniser ce pouvoir là. Ce pouvoir là n’est pas de celui des gens qui sont prêts à partir, ils sont prêts à se passer le pouvoir entre eux, à trouver des méthodes quelconques pour confisquer le pouvoir (…) Donc, aujourd’hui, il y a une confiscation du pouvoir qui est là, il faut que les militaires acceptent qu’ils ont échoué, ce n’est pas leur travail de gouverner le pays’’, ce n’est pas leur travail de gouverner le pays. »

De l’avis d’un observateur, « Baadiko a raison de critiquer, mais cette pourriture que nous connaissons n’est pas venue avec le CNRD du Colonel Doumbouya. Elle est est le fait de la mauvaise gestion d’Alpha Condé qui aurait dû céder le pouvoir à un de ses alliés plutôt qu’à se fabriquer un pouvoir à vie grâce au Colonel Doumbouya et ses hommes, des magistrats et des fonctionnaires corrompus et ethnocentristes qui l’ont aidé à faire son coup d’État constitutionnel du 22 mars 2020 et du hold-up de la présidentielle du 18 octobre 2020. Lui Baadiko était un des bénéficiaire du putsch constitutionnel. »

Mamadou Alpha BAH 

(*) https://lerevelateur224.com/2023/11/16/mamadou-baadiko-bah-tout-ce-que-nous-voyons-montre-aujourdhui-quon-est-dans-une-dictature-militaire/

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