« Il y a beaucoup de possibilités pour être dans le délai »
Invité de l’émission « On refait le monde » de Djoma TV, Bah Oury, président de l’UDRG a estimé que « le glissement (du chronogramme de 24 mois, ndlr), c’est pas un problème. Par exemple, aujourd’hui, vous avez entendu que le Mali a repoussé les élections présidentielles. Ils ont déjà fait le référendum (…) On peut coupler les élections communales et les législatives. Si ça crée trop de problème, les communales il y a des possibilités de le rejeter après. Donc il y a beaucoup de possibilités pour être dans le délai.«
Pour lui, ce qui est plus important c’est « le processus par lequel la Guinée est en train d’avancer. Le plus important du processus de retour à l’ordre constitutionnel se fait d’étape en étape. Il y a des étapes essentielles; si ces étapes essentielles sont faites même si on retarde deux, trois mois c’est compréhensible. Mais au-delà de 4 mois 5 mois ça devient quelque chose abusive. Mais l’essentiel c’est de faire correctement les choses et de manière responsable (…) Vous parlez de glissement, vous savez demain est entre les mains de Dieu. Lorsqu’on aura fini avec le RAVEC et le fichier, la Guinée aura fait un travail qualitatif très important. Maintenant, le reste là, c’est une question d’opportunité. »
Abordant le sujet du financement des 600 millions USD, montant que le gouvernement juge nécessaire pour la réalisation des opérations nécessaires pour le retour à l’ordre constitutionnel, Bah Oury indique : « La question financière, lorsqu’on veut on peut. On peut trouver l’argent. Si ce n’est pas de la communauté internationale, un Etat a suffisamment de puissance, d’influence et des moyens pour savoir quel instrument peut-il utiliser pour mobiliser des ressources. Maintenant, il faut savoir en parler de manière responsable tant sur le plan technique que sur le plan de la faisabilité (…) sur l’aspect financier, on peut résoudre le problème. La volonté politique, elle est fondamentale avec bien entendu un encadrement technique efficace et compétent pour mener à bien le processus. »
« les gens doivent cesser de parler de glissement.«
Pour un commentateur proche des forces vives, « Bah Oury et de nombreux leaders de partis politiques et organisme de la société civile, tout o presque tout ce que le CNRD du colonel Doumbouya fait est bon. Il ne doit pas comparer les situations du Mali, du Burkina (qui sont en guerre contre des terroristes, mais prêts à laisser tomber ces combats pour voler au secours du Niger) à celle de la Guinée. Le Mali, comme il l’a précisé, a fait son référendum constitutionnel. J’ajoute que ce pays a également fait son RGPH de 2022. En Guinée qu’est-ce qui a été fait par rapport au chronogramme ? Ici, lui et ses camarades devraient reconnaître que rien n’a été fait. Comme lui même dit qu’il y a beaucoup de possibilités pour être dans le délai, qu’il cesse de parler de glissement, mais de respect du chronogramme. Et même dans notre camp, les gens doivent cesser de parler de glissement. »