Imposture et Narcissisme: Déconstruction d’une réplique stérile à la critique de M. Mansour Kaba de l’Avant-projet de Constitution

Ce texte incarne l’exemple même de l’inanité verbale déguisée en argumentation, un fléau qui gangrène la pensée critique dans notre société. Sous l’apparente sophistication de son style, se cache un dédain évident pour la vérité, une propension à la soumission aveugle aux autorités en place, et une incapacité notoire à soutenir une critique valable. La plume de l’auteur, toute aussi épaisse que les intérêts qu’il cherche désespérément à défendre, se lance dans une logorrhée insipide pour noyer le fond du problème dans une mer de mots creux.
Monsieur Mansour KABA, un homme qui a prouvé son intelligence et sa capacité critique, est ici vilipendé par des accusations ad hominem aussi pathétiques que ridicules. Pourquoi attaquer l’homme plutôt que ses idées? Il semble que lorsque l’on manque d’arguments substantiels, on se réfugie dans l’insulte et l’attaque personnelle. La tentative de discréditer ses prises de position en évoquant son prétendu manque d’unanimité au sein de la société ou de la sphère politique est non seulement mesquine, mais aussi symptomatique d’un esprit médiocre qui confond consensus et vérité. Peut-être que l’auteur du texte aurait besoin de se rappeler que l’unanimité n’est pas une condition de validité.

Quant à l’accusation que Mansour KABA n’aurait pas compris la nature de cet « avant-projet », permettons-nous de douter de la lucidité de l’auteur. Il ne suffit pas de qualifier un texte de « préliminaire » pour échapper à toute critique. La complaisance ne fait pas partie du lexique de l’homme éclairé. Que l’on soit dans une phase de consultation n’absout en rien les insuffisances d’un document qui prétend vouloir régir les fondements mêmes de la nation. Refuser la critique sous prétexte que le travail est encore en chantier est un aveu d’incompétence et de peur d’affronter des opinions divergentes. C’est une invitation implicite à l’inaction, une abdication de la responsabilité.
Quant à la défense de l’âge comme facteur discriminant, l’auteur semble ne pas saisir les enjeux d’un État moderne. Ériger l’âge en barrière arbitraire dans une démocratie, c’est reconnaître l’incapacité de la société à juger de la compétence d’un individu autrement que par le nombre de ses années. C’est la posture d’un esprit figé, incapable de comprendre que le mérite, la compétence, et la vision ne sont pas déterminés par le temps passé sur terre, mais par la capacité à comprendre les défis d’une époque et à y répondre efficacement.
Enfin, ce texte dégouline de mauvaise foi lorsqu’il tente de défendre la méthode du CNT en la qualifiant d’ouverte, alors même que la réalité du processus constitutionnel actuel en Guinée est entachée par des pratiques autoritaires et répressives. Suggérer que les consultations menées sont le reflet d’une ouverture au dialogue est une insulte à l’intelligence des citoyens guinéens, qui savent pertinemment que les consultations sans réelle possibilité d’opposition ou de contestation ne sont que des mascarades. Se cacher derrière une prétendue tradition juridique pour justifier des mesures arbitraires est d’une hypocrisie éhontée. Si cette tradition a si bien fonctionné, pourquoi alors la Guinée est-elle engluée dans des décennies de crises politiques ?

En résumé, l’auteur du texte s’égare dans des méandres rhétoriques sans jamais affronter la réalité : le texte proposé est critiquable, comme tout projet humain, et la position de Monsieur Mansour KABA, loin d’être irascible, est une tentative légitime de corriger des dérives potentielles dans la conduite de la nation. Ce que l’auteur perçoit comme arrogance chez KABA n’est en réalité que le courage de dire des vérités que d’autres préfèrent taire. Voilà ce qui dérange vraiment dans cette conférence de presse : la vérité énoncée, dans toute sa brutale simplicité.