Interdiction des activités politiques : Dr Ibrahima Sacko (CPUG) dénonce une «atteinte grave aux libertés fondamentales »
Dans une déclaration dont copie est parvenue à la rédaction de votre quotidien en ligne lerenifleur224.com, le président du parti Changement-Progrès-Unité pour la Guinée (CPUG), Dr. Ibrahima Sacko, a condamné le récent communiqué du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD). Ce dernier, par la voix du Général 2ᵉ section Elhadj Ibrahima Kalil Condé, interdit tout mouvement politique sans autorisation administrative préalable, suspend la collaboration avec 54 partis politiques et exige leur mise en conformité d’ici au 31 janvier 2025.
Pour Dr. Sacko, cette décision marque « une attaque flagrante contre les libertés fondamentales » et illustre « une stratégie délibérée visant à éradiquer toute forme d’opposition politique dans le pays ». Le leader du CPUG n’a pas mâché ses mots, qualifiant cette mesure de « campagne de terreur systématique orchestrée par le dictateur Mamadi Doumbouya et son clan mafieux ».
Le communiqué du MATD, présenté comme une initiative de régulation, est perçu par le CPUG comme un moyen de museler l’opposition sous un « prétexte fallacieux de non-conformité ». Selon le parti, ces décisions traduisent une volonté manifeste du régime militaire de consolider son emprise sur un pays déjà éprouvé par des années de « violences, d’injustices et de gouvernance répressive ».
Dr. Sacko a également rappelé que la liberté d’association et d’expression est un droit fondamental, garanti par la Constitution guinéenne de 2010 et les conventions internationales ratifiées par la Guinée. Il a dénoncé un climat de « terreur généralisée » depuis le coup d’État du 5 septembre 2021, évoquant des violations graves des droits humains, notamment des arrestations arbitraires, des disparitions forcées et des actes de torture.
Face à ce qu’il qualifie d’« atteinte intolérable à la démocratie », le CPUG appelle à une mobilisation nationale et internationale. Dr. Sacko exhorte les institutions guinéennes à refuser toute complicité, la société civile à se mobiliser et la communauté internationale à condamner fermement ces pratiques répressives.
Ci-dessous la déclaration de Dr. Ibrahima Sacko
Déclaration du parti Changement-Progrès-Unité pour la Guinée (CPUG)
Le parti Changement-Progrès-Unité pour la Guinée (CPUG) condamne avec la plus grande fermeté le récent communiqué du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD).
Cette décision, marquée par l’absence totale d’éthique morale et politique, représente une attaque flagrante contre les libertés fondamentales des citoyens guinéens et s’inscrit dans une stratégie délibérée visant à consolider le pouvoir d’un régime militaire oppressif, dont les méthodes rappellent celles des régimes les plus totalitaires.
Derrière un semblant de légalité, cette initiative du MATD révèle une campagne de terreur systématique orchestrée par le dictateur Mamadi Doumbouya et son clan mafieux.
Leur objectif est sans équivoque , éradiquer toute forme d’opposition politique dans un pays déjà ravagé par des années de violences, d’injustices et de gouvernances répressives.
La suspension de la collaboration avec 54 partis politiques, assortie de menaces de sanctions, constitue une manœuvre grossière pour priver les Guinéens de leur droit à une représentation politique légale, sous le prétexte fallacieux de « non-conformité », ces mesures liberticides visent à réduire au silence les voix dissidentes et à renforcer l’emprise d’un régime militaire en pleine déliquescence.
Le CPUG tient à rappeler avec force que les libertés d’association et d’expression sont des droits inaliénables, garantis par la Constitution guinéenne de 2010 et les conventions internationales ratifiées par la Guinée , en exigeant une prétendue « régularisation » des partis politiques, le MATD ne fait que confirmer sa volonté de museler les forces démocratiques qui dénoncent les dérives autoritaires du CNRD.
Depuis le coup d’État du 5 septembre 2021, le CNRD a plongé la Guinée dans un climat de terreur caractérisé par une corruption endémique généralisée, des arrestations arbitraires, des disparitions forcées, des actes de torture, des assassinats ciblés et une répression sanglante des manifestations pacifiques , ces violations graves et systématiques des droits humains engagent la responsabilité pénale de leurs auteurs, qui devront rendre des comptes devant les juridictions nationales et internationales le moment venu.
Face à cette situation alarmante, le CPUG appelle les institutions nationales à refuser toute complicité avec ce régime militaire illégitime et illégal ;
la société civile à se mobiliser pour défendre les droits et libertés fondamentaux ;
la communauté internationale à condamner sans ambiguïté ces pratiques répressives et à soutenir les aspirations légitimes du peuple guinéen à la liberté et à la justice.
Le CPUG exhorte également ses concitoyens à résister avec courage et détermination, par des moyens pacifiques, contre ces atteintes intolérables à leurs droits et réaffirme son engagement inébranlable à défendre les principes de justice, d’égalité et de liberté et à œuvrer pour une transition démocratique véritable.
La Guinée mérite un avenir où des dirigeants compétents, intègres et visionnaires gouvernent dans l’intérêt général, avec une administration transparente, un secteur privé dynamique et une société civile active, moteur d’innovation et de patriotisme.
Nous ne céderons jamais face à ce régime militaire dictatorial, qui a trahi ses promesses et perdu toute crédibilité autant aux yeux des Guinéens qu’auprès de la communauté internationale.
Enfin, le CPUG appelle à une mobilisation générale et résolue lors des prochaines manifestations pacifiques pour libérer notre pays du joug de ce régime militaire despotique.
Dr Ibrahima SACKO, Président du parti Changement- Progrès-Unite’ pour la Guinée (CPUG), Président de la Coalition Sauvons la Guinée (CoSaG), et de la Coalition Union des Forces pour le Retour à l’Ordre Constitutionnel (UFROC)