Kindia : Au lieu d’enquêter sur la mort des deux enfants, la justice condamne les manifestants anti-délestage

Contrairement aux engagements pris lors de la prise du pouvoir, le 5 septembre 2021, ‘’la justice sera la boussole dans la conduite de la transition’’,  les autorités  guinéennes continuent à instrumentaliser la même justice à des fins politiques.

Dans la nuit du 11 mars et la journée 12 mars, la ville de Kindia, située à 137 km de la capitale Conakry, avait été le théâtre des manifestations, suite au délestage électrique, qui avait plongé la ville dans le noir.

Cette manifestation contre le délestage électrique avait été réprimée dans le sang, faisant deux victimes.

Les deux victimes de la répression sanglante, âgés respectivement de  8 et 14 ans, avaient été tués par balles, par les forces de l’ordre, appuyées par des militaires déployés dans les différents quartiers pour mâter les manifestants.

A date, les bourreaux ne sont pas inquiétés  et ils se vaquent  tranquillement à leurs occupations. Malgré l’annonce du gouvernement de  l’ouverture d’une enquête sur le meurtre de ces deux enfants, aucune action judiciaire n’a encore été menée pour mettre main sur les auteurs de ces crimes odieux.

Au contraire,  les autorités judiciaires ont plutôt condamné récemment  les manifestants interpellés à 18 mois de prison assorti de 10 mois de sursis.

Pendant ce temps, les familles des deux enfants tués lors  de la manifestation attendent toujours que justice leur soit rendue. Mais à date, aucun agent de sécurité n’a été ni inquiété, ni interpellé.

Où est la justice ?

Avec ce ‘’deux poids deux mesures’’ de la justice guinéenne suscite des interrogations quant aux vraies intentions du CNRD, la junte au pouvoir, qui veut faire taire toutes les voix de protestation, pour continuer à faire ‘’le sale boulot’’ que le Général Mamadi  Doumbouya avait annoncé aux guinéens au lendemain de sa prise de pouvoir.

Abdoul Wahab Barry