La CAN 2027 devrait être le tournoi « le plus rentable » avec trois pays hôtes
La Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2027 sera la plus rentable de l’histoire selon Rogers Byamukama, membre du conseil d’administration de la Fédération des associations ougandaises de football (Fufa).
L’Ouganda accueillera le tournoi aux côtés de ses voisins d’Afrique de l’Est, le Kenya et la Tanzanie – c’est la première fois dans l’histoire que trois pays co-organisent le plus grand tournoi sportif continental.
« Il y a une garantie minimale de neuf matchs à domicile à guichets fermés – un record qui n’a jamais été atteint auparavant puisqu’un seul hôte ne peut garantir que trois matchs à domicile », a déclaré Byamukama à BBC Sport Africa.
« Je peux affirmer avec confiance que le tournoi de 2027 sera l’événement le plus viable commercialement pour la Confédération africaine de football (Caf). »
Les trois hôtes ont pour objectif d’avoir un esprit commun de « Pamoja » – qui se traduit par unité ou ensemble – mais un tournoi réparti au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie comporte des défis uniques.
Les parties prenantes des trois pays se sont réunies au Kenya cette semaine pour la première fois depuis l’acceptation de leur offre, les discussions étant dominées par les infrastructures et les difficultés prévues.
« Ce n’est un secret pour personne que l’infrastructure a été l’un des plus grands défis dans cette région », a déclaré M. Byamukana.
« Mais même dans l’état actuel des choses, nous avons suffisamment de stades disponibles pour accueillir le tournoi. La rénovation de ces installations est une approche plus simple que de partir de zéro.
« Il est très important que les trois gouvernements se soient engagés à financer la construction de nouveaux stades. Les infrastructures sportives devraient être le principal héritage de [l’accueil] de la CAN.
Pendant ce temps, Byamukana s’attend à ce que la Coupe des Nations 2027 puisse profiter à la fois des liaisons de transport existantes et de la population collective des pays hôtes, qui s’élève à plus de 162 millions de personnes.
« Notre population est probablement voisine du Nigeria, ce qui en fait un très bon marché pour la CAN », a-t-il ajouté.
« La beauté de nos frontières réside dans notre unité et dans la fluidité de nos transports routiers, ce qui permet aux supporters d’assister à un match à Nairobi à un prix abordable, de voyager de nuit en bus jusqu’à Kampala pour un autre match, puis de prendre un autre bus pour Dar es Salaam.
« Il s’agit d’une expérience pour les fans tellement puissante et hautement commercialisable. »
Une caution de 90 millions de dollars
Une Coupe des Nations élargie a des implications coûteuses, et les hôtes de ‘Pamoja’ n’ont pas eu à attendre trop longtemps pour que les conversations sur l’argent commencent – en particulier avec une récente révision des directives du tournoi exigeant que les pays hôtes déposent désormais des frais de garantie.
Les hôtes de 2027 devraient effectuer un dépôt en espèces de 90 millions de dollars à la Caf – soit 30 millions de dollars par pays – d’ici le 15 janvier 2025.
« Aucun des pays de la région de l’Afrique de l’Est n’allait être en mesure d’accueillir le tournoi individuellement », a admis Byamukana.
« Cet argent est destiné à faciliter la logistique autour des hôtels, de la sécurité, de la protection des VIP. »
Le dépôt de garantie prépayé devrait minimiser le risque d’un report tardif ou d’une réattribution des droits d’hébergement découlant de difficultés financières.
Par exemple, la Guinée s’est vu retirer le droit d’accueillir la Coupe des Nations 2025 en octobre dernier, car le pays d’Afrique de l’Ouest n’était pas prêt, tandis que le Cameroun s’est vu retirer le tournoi de 2019 pour être accueilli par l’Égypte.
Le coût réel du tournoi conjoint de 2027 n’a pas encore été déterminé au-delà du dépôt initial, bien que Byamukana déclare qu’il n’y a « aucune raison de s’alarmer » en ce qui concerne le financement.
Le stade kenyan « sera prêt »
La Caf exige que les pays hôtes disposent d’un minimum de six stades pour accueillir une Coupe des Nations, dont deux doivent être de 40 000 places et plus.
Le reste peut être au-dessus d’une capacité de 20 000 places, ce qui signifie que les trois pays n’ont besoin que de deux grands stades d’ancrage.
L’Ouganda a annoncé que le stade national Mandela de Kampala servira de site principal une fois les rénovations en cours terminées, tandis que le stade commémoratif de guerre de Nakivubo, qui subit ses propres rénovations depuis près de dix ans, servira de secours.
Il est également prévu de construire un stade à Hoima, à environ 200 km au nord-ouest de Kampala.
Pendant ce temps, le secrétaire du cabinet du Kenya, Ababu Namwamba, a confirmé la construction d’un tout nouveau stade à Nairobi appelé le stade Talanta.
Le ministre a récemment confié la rénovation des stades à l’armée du pays dans le but de réduire la procédure d’approvisionnement rigoureuse du gouvernement et d’éliminer tout retard.
La passation de pouvoir a peut-être été motivée par le fait qu’en 2017, le Kenya s’est vu retirer les droits d’organisation du Championnat d’Afrique des Nations 2018 en raison de retards dans les infrastructures des stades.
« Nous serons prêts pour la CAN quoi qu’il arrive, et nous serons prêts à temps », a promis Namwamba.
La Tanzanie « en avance sur le calendrier »
La Tanzanie semble la mieux préparée des trois pays hôtes, le président de la Fédération tanzanienne de football, Wallace Karia, ayant confirmé que le stade Benjamin Mkapa de Dar es Salaam serait le lieu principal.
La salle de 60 000 places serait prête à accueillir si la Coupe des Nations débutait aujourd’hui, et le stade affichait complet lorsqu’il a accueilli le match d’ouverture de la première Ligue africaine de football entre Simba et Al Ahly le 20 octobre.
En outre, le stade Uhuru (Kinondoni Municipal) et le stade Major General Isamuhyo sont actuellement en cours de rénovation et devraient être prêts l’année prochaine.
« Les stades sont plus près d’être achevés qu’on ne le pense », a déclaré Karia, qui est également président du Conseil des associations de football d’Afrique de l’Est et d’Afrique centrale (Cecafa).
Il a également annoncé la construction de nouveaux stades dans la capitale Dodoma et Arusha, présentant des projets déjà approuvés, les travaux devant commencer en 2024.
« Nous faisons des progrès incroyables et nous serons prêts plus tôt que prévu, même si je ne veux pas que cela se traduise par un concours de vantardise », a-t-il ajouté.
« Notre objectif reste d’accueillir ensemble et de renforcer nos liens avec la communauté de l’Afrique de l’Est. »
Dans le but de répartir les avantages de l’organisation de la Coupe des Nations, il a été confirmé que Zanzibar sera ajouté au train de l’accueil, la ministre des Sports de Zanzibar, Tabia Maulid Mwita, annonçant le stade Amaan comme terrain d’accueil potentiel.
« Le stade a déjà reçu un feu vert positif de la part de la Caf, mais nous devons augmenter sa capacité actuelle à 20 000 places », a déclaré Mwita.
« Ce travail est déjà en cours. »
Par Lynne Wachira Journaliste sportif, BBC Sport Africa
In. https://www.bbc.com/afrique/articles/cz920gwvpydo
Image de la UNE : Patrice Motsepe, président de la Confédération africaine de football, a annoncé le 27 septembre les pays hôtes de la Coupe d’Afrique des Nations 2027.