La CAN n’était pas une priorité pour Alpha Condé et le CNRD n’avait pas de possibilités de le faire
Avant le coup d’État du 5 septembre 2021, les chances de la Guinée d’organiser la CAN 2023 (devenue CAN 2025) étaient nulles. Les autorités gouvernementales n’en n’avaient jamais fait une priorité, préoccupées beaucoup plus par la conservation du pouvoir et un troisième mandat pour une présidence à vie en faveur de l’ex président Alpha Condé.
Quand en 2014 la Guinée a été désignée pour organiser la CAN 2023, les autorités gouvernementales guinéennes n’ont pas mis les efforts pour favoriser la réalisation des infrastructures nécessaires et ce, malgré les bonnes relations qu’elles entretiennent avec la Chine et la Turquie deux pays qui, en raison de leurs moyens techniques et financiers, auraient pu les accompagner dans ce projet. On se rappelle des visites de Sanoussy Bantama Sow en Turquie.
En août 2019, Bantama Sow avait informé que « dans les mois à venir, nous allons commencer la reconstruction du stade du 28 septembre et la construction des stades, pour la CAN 2025« . C’était déjà plus de quatre années après l’attribution de cette CAN à la Guinée et moins d’un mois avant le lancement de l’opération du coup d’État constitutionnel du 22 mars 2020. Le RPG AEC n’avaient d’objectifs que le changement de la Constitution, à tout prix, comme l’avait indiqué l’ex président. Surtout que la préparation de la CAN avait été aussi reléguée dans les coulisses par la bataille entre les clans Salifou Camara Super V, appuyé par le PM Ibrahima Kassory Fofana et celui du mécène du football guinéen, Mamadou ‘Antonio’ Souaré, Président du Horoya Athlétic Club.
La Guinée peut bien organiser le CHAN en 2025
Si la Guinée a perdu la CAN, selon de nombreux observateurs, « c’est plus la faute du gouvernement du professeur Alpha Condé que celui de la transition du Colonel Doumbouya. Ces derniers ont menti à la population. Ils auraient dû expliquer dès le départ que la Guinée ne pourrait organiser cette CAN 2025 et demander qu’elle saute son tour pour un autre afin de pouvoir organiser celle de 2027 ou 2029. Mais avec avec ce CNRD, ils veulent tout promettre alors que le pays est sous sanction par leur faute« .
Pour un commentateur, « comme la CAF nous demande de postuler pour le CHAN 2025, on devrait s’y atteler et être plus réaliste en le faisant dans les préfectures de Coyah, Forécariah et Kindia qui, avec Conakry, pourront accueillir tout le monde. Ensuite, voir comment avoir les stades de Boké, Labé, Kankan et N’Zérékoré pour une CAN de 2027 ou 2029. La Guinée a les moyens de réaliser les infrastructures avec un gouvernement légitime. Les crédits nécessaires seront à la disposition. Il faut que les autorités de la transition comprennent la nécessité et l’urgence de travailler avec les forces, y compris l’UFDG/ANAD de Cellou Dalein Diallo. Il faudrait aussi que l’on dise à ceux qui veulent candidater pour les prochaines élections de se mettre en retrait de la transition. Que ce soit Colonel Doumbouya, Dansa Kourouma et compagnie. Il faudrait que tous, y compris Cellou Dalein, Sidya, Kassory, etc… passent par une CRIEF indépendante. Cas pour la présidentielle, la députation ».
Que ce soit la CAN, le CHAN ou les Jeux africains, la Guinée doit s’y mettre car, c’est une occasion de développement national si les hommes et femmes qu’il faut sont mis de l’avant. Pour des infrastructures dignes d’accueillir les compétions internationales, il faut des entreprises solides et une main d’œuvre guinéenne, locale. Les entreprises locales guinéennes n’ont pas les moyens financiers et la technologie qu’il faut,