Contre La sansure

La France est de plus en plus rejetée en Afrique et en particulier en Afrique de l’Ouest.

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Des pays autrefois considérés comme le pré-carré de la France s’en sont débarrassés de manière très humiliante parfois. Cette attitude de pays autrefois acquis à la France est en grande partie due à sa politique sur le continent.

En réalité, les africains ne rejettent pas en tant que tel le peuple, la culture, la langue, le mode de vie français. C’est qu’ils reprouvent, c’est le comportement des dirigeants français. Ces derniers prétendent défendre la démocratie, l’État de droit et les droits de l’homme dans tel pays alors qu’ils protègent des dictateurs dans tel autre pays. Au fond, ils n’ont jamais véritablement défendu les peuples face aux dictateurs qui les dirigent. Ils ont le plus souvent défendu des autocrates qui oppriment leurs populations.

C’est malheureusement, le même comportement que l’on constate en Guinée depuis le coup d’État du 5 septembre 2021. En dépit des restrictions des libertés des citoyens, des morts enregistrées lors des manifestations et maintenant des disparitions forcées, la France officielle ne dit absolument rien. Au contraire, elle accompagne la junte militaire guinéenne dans toutes ses dérives en s’associant à tout ce que celle-ci entreprend et en renforçant sa coopération militaire en particulier avec elle.

C’est pourquoi, beaucoup de guinéens commencent à se poser des questions sur la neutralité de la France lors du coup de force qui a renversé M. Alpha Condé. Mamadi Doumbouya, ancien caporal de la légion étrangère et ayant une épouse française a-t-il bénéficié de l’aide de la France pour faire chuter l’ancien président ? L’avenir nous le dira. Toujours est-il que le jeu de la France est trouble en Guinée.

Des diplomates accrédités en Guinée, principalement ceux de pays occidentaux, ont protesté contre les coupures d’internet, qui les empêchent de travailler. Ne pouvaient-ils demander le respect de l’accord cadre que le gouvernement a signé avec la Cedeao ?

 

Malheureusement, la France, à travers son ambassadeur, n’est pas la seule à avoir cette posture en Guinée. Même les États-Unis d’Amérique et la délégation de l’Union Européenne qui avaient un discours plus clair et plus cohérent semblent désormais être influencés par la position française. Ces pays sont plus préoccupés aujourd’hui par des questions stratégiques et de géopolitique que par les valeurs universelles des droits de l’homme, de la démocratie et de l’État de droit en Guinée.

Aucun communiqué, aucune déclaration de leur représentation en Guinée depuis la vague d’arrestations et disparitions forcées dont celles Foniké Menguè et Billo Bah.

Mais elles devraient faire très attention car le retour de bâton risque d’être préjudiciable à leurs intérêts en Guinée comme c’est le cas au Burkina, au Mali, au Niger et ailleurs en Afrique.

Le dégagisme n’est pas loin…

𝗦𝗘𝗞𝗢𝗨 𝗞𝗢𝗨𝗡𝗗𝗢𝗨𝗡𝗢
𝗥𝗘𝗦𝗣𝗢𝗡𝗦𝗔𝗕𝗟𝗘 𝗗𝗘𝗦 𝗦𝗧𝗥𝗔𝗧𝗘́𝗚𝗜𝗘𝗦 𝗘𝗧 𝗣𝗟𝗔𝗡𝗜𝗙𝗜𝗖𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗗𝗨 𝗙𝗡𝗗𝗖

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